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Gabon : entrée en vigueur de l’interdiction totale des sacs plastiques à usage unique

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En application de la Loi n°009/2024 du 5 août 2024, le gouvernement gabonais a acté l’interdiction formelle des sacs plastiques à usage unique sur toute l’étendue du territoire national. Une décision saluée par les écologistes mais qui suscite encore des interrogations sur sa mise en œuvre dans certains secteurs sensibles.

Le ministère de l’Environnement l’a officiellement rappelé ce lundi 21 juillet 2025 : à compter de cette date, plus aucun sac plastique à usage unique ne devra être produit, importé, distribué ou utilisé au Gabon. Cette interdiction s’inscrit dans le cadre de l’Ordonnance n°0012/PR/2024, ratifiée par la loi n°009/2024, traduisant la volonté des autorités de réduire significativement les déchets plastiques, omniprésents dans les rivières, les rues et les caniveaux.

Une mesure environnementale, mais pas sans nuances

Conscient des implications socio-économiques d’une telle décision, le gouvernement a néanmoins introduit une série d’exceptions ciblées. Sont ainsi temporairement autorisés les sacs plastiques destinés à des usages médicaux, pharmaceutiques, agricoles et industriels, à la collecte de déchets, à la conservation de denrées alimentaires ou encore les cabas réutilisables.

« Il ne s’agit pas d’une interdiction brutale, mais d’une mesure progressive et encadrée qui vise à responsabiliser l’ensemble des acteurs économiques », a précisé une source au ministère de l’Environnement, tout en mettant en garde contre les conséquences du non-respect de cette disposition.

Pollution, biodiversité et santé publique en ligne de mire

Selon le ministère, le plastique constitue l’un des principaux polluants des milieux naturels au Gabon, obstruant les caniveaux, favorisant les inondations, et menaçant directement la biodiversité. Les microplastiques, issus de la dégradation de ces déchets, s’infiltrent dans la chaîne alimentaire et posent un danger pour la santé humaine.

Face à ces risques, le gouvernement appelle à une « mobilisation générale » de la population, des entreprises, des commerces et des collectivités locales pour veiller à l’application stricte de cette interdiction. Des contrôles sont d’ores et déjà annoncés, assortis de sanctions à l’encontre des contrevenants.

Dans ce combat pour un environnement plus sain, le Gabon entend ainsi se positionner comme un leader régional dans la lutte contre la pollution plastique. Encore faudra-t-il, comme le soulignent certaines ONG, que cette interdiction soit accompagnée de solutions alternatives accessibles, notamment pour les petits commerçants et les ménages modestes

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