Gabon: en manque d’encre depuis 4 mois, l’UOB incapable d’imprimer les diplomes des étudiants
Premier établissement d’enseignement supérieur au Gabon, l’Université Omar Bongo (UOB) demeure embrigadée dans des carences en termes de matériels devant optimiser son fonctionnement. C’est le cas de la pénurie d’encre enregistrée depuis 4 mois. Résultat : la délivrance des diplômes est gelée, rapporte l’Agence gabonaise de presse (AGP).
1970-2021, voilà 51 ans que l’Université Omar Bongo, sous ses différentes appellations, continue de former des milliers de personnes dont essentiellement des Gabonais. Pourtant, cette formation reste parsemée d’embûches. En effet, entre les dysfonctionnements d’ordres pédagogique et structurel, l’Alma mater des universités au Gabon est aujourd’hui dépourvue des équipements basiques.
Selon notre confrère l’Agence gabonaise de presse, plusieurs centaines d’étudiants peinent à se procurer leurs parchemins. Et pour cause, les machines devant imprimer les documents seraient en manque d’encre depuis 4 mois. Sapristi ! Qu’est-ce qui pourrait justifier une telle situation ? Et ce, quand on sait que cette université jouit d’une autonomie de gestion. D’ailleurs, les frais d’inscription génèrent une manne financière de 1,4 milliard l’année.
Principale victime de cette situation rocambolesque et déplorable, les étudiants ne savent plus à quel saint se vouer. « Depuis des mois je viens ici demander l’impression de mon tenant lieu de diplôme, on me donne toujours la même raison. Il n’y a pas d’encre. Cette situation dure depuis le début de l’année. Je veux mes diplômes pour postuler quelque part », a dénoncé Anaël Moundounga, étudiante au département de psychologie.
Même son de cloche de la part du personnel administratif notamment celui du Secrétariat général de l’UOB qui se questionne sur le sens des priorités du recteur le Pr. Mesmin-Noël Soumaho. « Depuis quatre mois on vit cette situation. Nous assistons chaque jour aux pleurs des étudiants qui veulent leurs diplômes, mais qu’ils ne peuvent avoir faute d’encre. Certains ont raté des opportunités d’embauche à cause de cette situation. Vivement que la situation se rétablisse », a décrié un agent qui a voulu garder l’anonymat. Vivement que Henriette Aurélia Mombey épouse Massala fasse le nécessaire pour sortir les étudiants de ce marasme.