Gabon: Emmanuel Macron appelé à ne pas se rendre à Libreville par la société civile
Attendu à Libreville pour prendre part au « One Planet Forest », le séjour du Président français Emmanuel Macron ne serait pas du goût de la société civile. Dans une lettre datée du 20 janvier dernier, Me Anges Kévin Nzigou, Marc Ona Essangui, Malanda Ghislain, Georges Mpaga and co, estiment que cette venue en période électorale sonnerait comme un adoubement envers Ali Bongo Ondimba.
Si pour les promoteurs de la lutte pour la conservation de l’environnement, la venue en terre gabonaise d’Emmanuel Macron pourrait booster le leadership du Gabon dans ce domaine sur le plan mondial, d’autres y voient une occasion pour le Président français d’apporter son soutien au régime Bongo. C’est du moins ce qui ressort de la lettre conjointement signée par plusieurs acteurs de la société civile et des organisations de défense de droits de l’Homme.
De Ghislain Malanda à Marc Ona Essangui en passant par Me Anges Kévin Nzigou, Roger Ondo Abessolo, Lekogo Judith, le message est le même. L’arrivée d’Emmanuel Macron serait « l’expression du soutien de la France au régime en place en vue de favoriser son maintien au pouvoir ». Un ressentiment d’ailleurs partagé par plusieurs citoyens lambda qui se questionnent sur le timing dudit sommet.
Et ce, alors qu’on amorce un énième tournant pour la jeune démocratie qu’est le Gabon. Dans un discours diplomatique et somme toute explicatif, les acteurs de la société civile rappellent au numéro un français que l’image de la France en Afrique et donc au Gabon, n’est pas à son meilleur stade. Car étant « fortement » décriée. Toute chose, qui les a conduits à demander au patron de l’Élysée d’opérer un rétropédalage. Lui qui avait annoncé son arrivée à Charme-El-Cheikh en Égypte.