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Gabon : duel de clocher autour de la présidence et de la gestion foncière de l’Église évangélique

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Tradition respectée serait-on tenté de dire au sein de l’Église évangélique. En effet, comme chaque année à l’approche de l’élection à la présidence de cette congrégation religieuse la tension serait montée d’un cran suscitant inquiétude et confusion parmi les fidèles et les responsables religieux. Selon les informations relayées par le site d’actualité La Fuite de L’info, à l’origine de cette énième crise se trouverait le président national de l’Église, le révérend Louis Allogo Engo, et le révérend Raymond Akita, un cadre influent de l’institution.

Selon des correspondances internes et divers témoignages cités par nos confrères, le révérend Akita aurait sollicité une rencontre avec le président national pour discuter de plusieurs sujets controversés, notamment la gestion du foncier de l’Église. Dans sa note, il souligne également des affectations d’ouvriers jugées irrégulières, absence d’aval du Conseil national ou consultation des instances régionales, nourrissant ainsi un climat de suspicion lié aux allégations de favoritisme et à un usage excessif des prérogatives.

Tensions à l’approche de l’élection à la présidence de l’Église évangélique du Gabon

Les tensions au sein de l’Église semblent s’aggraver avec des rumeurs entourant la succession de la présidence. Des sources indiquent que le président national favoriserait la candidature du révérend Jean Daniel Allogo, un proche, pour le poste de président. Cette situation soulève des questions sur le respect des procédures synodales et l’équilibre régional, certains fidèles craignant que cela ne transforme le processus en une simple formalité.

Dans la région synodale de l’Ogooué, l’incompréhension est palpable. Le Conseil national, l’unique instance habilitée à s’occuper des questions essentielles telles que le foncier et la gouvernance, n’a toujours pas reçu de réponse à ses sollicitations. 

Selon La Fuite de L’Info, la situation aurait prise une tournure alarmante avec des modifications importantes apportées au site historique de Baraka-Mission, symbole fondamental de l’évangélisation au Gabon. Des constructions y auraient été réalisées sans autorisation des instances compétentes, suscitant des craintes sur la pérennité du patrimoine collectif.

À l’approche de la fin du mandat de l’actuelle direction, des observateurs soulignent la nécessité d’une vigilance accrue des autorités face aux précédentes dérives observées, telles que l’enrichissement personnel et la confusion entre intérêts privés et ecclésiastiques. Pour de nombreux fidèles, souvent désemparés, il devient impératif de rétablir la transparence, la collégialité et l’exemplarité au sein d’une Église qui a longtemps été perçue comme un bastion moral et social au Gabon. 

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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