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Assemblée nationale : à peine nommé, Ndongou demande une augmentation du nombre de députés

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Reçu en audience ce 22 septembre 2023 par le président de la Transition Brice Oligui Nguema, le président de l’Assemblée nationale de Transition, Jean François Ndongou était porteur de doléances. Au titre de celles-ci, une augmentation du nombre de députés, fixé aujourd’hui à 70 dont 40 issus des partis politiques. De quoi interroger sur l’opportunité d’une telle demande.

La ferme volonté de Brice Oligui Nguema d’établir des équilibres au sein du parlement de transition n’est visiblement pas du goût de certains. En effet, si Jean François Ndongou justifie sa demande d’augmentation du nombre de députés pour une meilleure efficacité du travail parlementaire, certains le soupçonnent de vouloir surtout inverser le rapport de force entre la tendance politique de l’Assemblée nationale de transition et les 25 députés issus de la société civile. 

Une configuration actuelle de l’Assemblée nationale favorable à la société civile

Selon les dispositions de la Charte de la Transition, l’Assemblée nationale est composée de 40 députés issus des formations politiques, 25 de la société civile et 5 désignés parmi les forces de défense et de sécurité. Une configuration qui à première vue semble faire la part belle aux politiciens, mais qui en réalité, avantage la société civile qui a le mérite de partager les mêmes difficultés et qui nourrit surtout les mêmes espoirs. 

En effet, si les 25 députés de la société civile auront tendance à voter de manière relativement homogène, ce sera moins le cas du côté des acteurs politiques. Les 40 sièges réservés aux partis politiques seront partagés de manière relativement équitable, de sorte qu’aucune majorité n’émerge au sein de ce bloc. De quoi les pousser au compromis permanent. Une issue qui est loin d’être gagnée tant les antagonismes sont profonds entre le PDG et les partis d’opposition. 

Vers une composante politique de l’Assemblée nationale dominée par le PDG ?

Si les acteurs politiques qui composeront l’Assemblée nationale de transition n’auront pas grand chose à attendre des députés de la société civile, l’enjeu est donc de parvenir à être la force politique dominante parmi les députés sortis des partis politiques. Selon certains observateurs, Jean François Ndongou souhaiterait voir le nombre de politiciens augmenter en faveur du PDG.   

En effet, le Parti démocratique Gabonais semble être le grand perdant du casting tel que contenu dans la Charte de la Transition. En effet, la majorité des partis politiques de l’opposition dont des candidats seront choisis comme députés, sont bien plus proches idéologiquement du bloc de la société civile que du PDG. Ainsi, augmenter le nombre de députés issus des partis politiques  en faveur du PDG permettrait de rétablir l’équilibre. 

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