Gabon : disparitions des sites historiques dans l’indifférence !

Au Gabon, la disparition progressive des sites historiques inquiète autant qu’elle interpelle. Ces lieux, censés témoigner de la mémoire collective et transmettre l’histoire aux générations futures, se retrouvent détruits ou abandonnés. C’est le constat alarmant, fait par bon nombre de citoyens notamment à Libreville, la capitale politique du pays où les vestiges disparaissent les uns après les autres.
Le site de Baraka Mission au quartier Glass dans le 5ème arrondissement, au carrefour Léon Mba avec l’ancienne résidence présidentielle de feu Léon Mba, le Fort d’Aumale au boulevard du Bord de mer qui ne cesse de s’effondrer jour après jour ou encore le cimetière de Sainte-Marie, jadis haut lieu de mémoire. Ces espaces qui auraient pourtant pu constituer des pôles d’attraction touristique et culturelle, capables de valoriser l’histoire du Gabon auprès des nationaux comme des étrangers, la plupart ne subsistent plus que dans les souvenirs.
Vers la disparition de l’histoire du Gabon ?
Il faut dire que cette négligence n’est pas seulement une atteinte au patrimoine. Elle représente aussi un frein majeur au développement du tourisme, secteur pourtant stratégique pour la diversification économique du pays. En effet, les visiteurs étrangers recherchent justement ces lieux chargés d’histoires, capables de leur raconter l’âme d’un peuple. Seulement en les laissant disparaître, le Gabon prive ses citoyens et le monde entier d’une partie de son identité. Faudrait-il rappeler aux dirigeants gabonais que l’histoire c’est le récit de ce qui s’est passé autrefois ?
Si donc tout ce qui est ancien tend à disparaître, quel récit le Gabon tiendra-t-il ? Qui pourra donc attester des événements passés qui ont eu lieu dans ce pays ? Il est donc urgent que les autorités, les collectivités et la société civile unissent leurs efforts pour restaurer et protéger ce patrimoine. Sauvegarder ces sites, ce n’est pas seulement préserver des pierres ou des ruines. Mais c’est aussi maintenir vivant le lien entre passé, présent et avenir car, un pays qui oublie son histoire se prive de racines solides pour construire son futur.
GMT TV