Gabon : disparition des cybercafés, la fin d’une époque ?

À Libreville, première agglomération humaine au Gabon, les cybercafés se font de plus en plus rares voire inexistants. Une disparition qui, pour les non adeptes de l’outil numérique, est devenue un casse-tête de faire un travail. Ce qui était il y a encore une quinzaine voire une vingtaine d’années la référence pour les recherches et les besoins, sont en train de sombrer dans l’oubli.
Pour envoyer des correspondances, faire des recherches, ou pour naviguer sur les réseaux sociaux pour se divertir, les cyber ont été la solution au problème de connexion qui existait dans le pays. Mais la montée fulgurante du numérique ces dernières années à mis ces espaces sur le banc de l’antiquité.
Être à l’ère du temps, un défi qui pousse à la fermeture
De plus en rare, difficile de dénicher un espace dans les différentes artères de la ville. A Nyali, l’un d’eux tente tant bien que mal de résister aux multiples changements. « J’ai ouvert depuis un an et l’affluence n’est pas fixe ou forte. Et celà dépend aussi des périodes car en période scolaire c’est différent des vacances » a expliqué Maroundou Pambou, gérante d’un cybercafé. Un mal qui croit et qui pèse sur ces espaces sur le plan économique.
En effet, outre le numérique qui est un obstacle inébranlable, les impositions sont aussi une épine dans la survie des cybers. « C’est de plus en plus difficile car les impôts vont jusqu’à 500.000 FCFA et comment trouver cet argent si on n’a plus de clientèle? », a confié le gérant d’un cyber de la place en anonymat. Dos au mur, ces derniers sont obligés de s’arrêter et de varier leurs services. « Je suis obligé d’ajouter des services de transferts électroniques et bien d’autres si non j’aurai déjà fermé.» a-t-il renchérit.
Autrefois lieu attractif et qui dépannait les populations qui voulaient se connecter ou régler des affaires par correspondance, les cybercafés ne sont plus que leur reflet aujourd’hui. Leur disparition entraîne la fin d’une époque qui s’éteint et que la nouvelle époque ne connaîtra certainement jamais.
GMT TV