Gabon : disparition à 78 ans du bâtisseur discret Narcisse Massala Tsambat
Le monde politique gabonais est en deuil. Narcisse Massala Tsambat, sénateur de la Transition et figure respectée de la Boumi-Louetsi, est décédé dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 décembre 2025, au Centre hospitalier d’Akanda, des suites d’une longue maladie. Il avait 78 ans.
Ancien député à plusieurs reprises du 1ᵉʳ siège du département dont il était l’un des fils les plus emblématiques, président de l’Union pour la nouvelle République (UPNR), Narcisse Massala Tsambat laisse derrière lui l’image d’un homme de rigueur, d’engagement et de fidélité à ses terres de Mbigou, auxquelles il consacra l’essentiel de sa carrière publique.
Un économiste de haut vol, au service de l’État
Économiste chevronné, il a marqué plusieurs institutions stratégiques du pays.
Directeur général de la SONALIG, puis de l’OCA, il fut ensuite appelé à présider le conseil d’administration du quotidien L’Union, où son sens de la gestion et son attachement à la modernisation de la presse publique furent unanimement salués.
Discret mais précis, loin du tumulte politique, Narcisse Massala Tsambat incarnait cette génération de hauts cadres pour lesquels le service de l’État était un devoir, non un privilège.
Un bâtisseur engagé pour la jeunesse de Mbigou
Au-delà des fonctions nationales, sa plus grande fierté restera l’éducation.Convaincu que l’avenir de la Boumi-Louetsi passait par le savoir, il fonda le « Collège La Vision », premier établissement scolaire privé moderne de Mbigou. Un projet né de ses propres moyens, devenu un symbole d’ascension sociale pour des générations d’élèves de cette commune rurale.
Pour les habitants, Massala Tsambat n’était pas qu’un élu. Il était un repère, un parrain, un conseil. Un « bâtisseur silencieux » dont l’héritage éducatif continuera d’irriguer la région.
Un départ qui laisse un vide
À l’annonce de son décès, la classe politique a salué unanimement la mémoire d’un homme d’État rigoureux et humble, qui aura consacré sa vie à l’intérêt général. Sa disparition laisse un vide certain dans la Boumi-Louetsi, et plus largement dans la Transition, où il avait su représenter avec constance la voix des collectivités rurales et des équilibres territoriaux.
La rédaction de Gabon Media Time adresse ses condoléances les plus attristées à sa famille, à ses proches, et à tous ceux qui ont croisé le chemin de ce serviteur exemplaire de la République.








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