Gabon : des mandats d’arrêt internationaux émis contre Sylvia et Noureddin Bongo
La Cour criminelle spécialisée de Libreville a prononcé, le 11 novembre 2025, une sentence retentissante à l’encontre de Sylvia Bongo Ondimba et de son fils Noureddin Bongo Valentin, les condamnant par contumace à 20 ans de réclusion criminelle. Les deux figures emblématiques de l’ancien régime ont été reconnus coupables de détournement de biens publics, de blanchiment de capitaux et d’usurpation de fonction.
Selon le verdict, l’ancienne première dame et l’ancien Coordonnateur des Affaires présidentielles devront également indemniser l’État gabonais à hauteur de plusieurs milliards de francs CFA, tandis que leurs avoirs seront confisqués. À l’issue du procès, il a été révélé que leur fortune personnelle était estimée à près de 5 000 milliards FCFA, une somme colossale qui illustre l’ampleur de la corruption au sein des hautes sphères de l’État.
Un jugement historique
Ce jugement, jugé « historique », représente un tournant décisif dans la lutte contre la corruption au Gabon, survenant quelques mois après la chute du régime d’Ali Bongo Ondimba. Le parquet a salué cette décision, la qualifiant de « symbolique » et mettant en avant la détermination des nouvelles autorités à instaurer la transparence et l’intégrité dans la gestion publique.
Par ailleurs, des mandats d’arrêt internationaux ont été lancés contre Sylvia et Noureddin Bongo, qui étaient absents lors de leur procès. Cette étape cruciale marque une avancée significative dans le processus de justice et souligne l’engagement du Gabon à s’attaquer à la corruption qui a miné le pays pendant des décennies.








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