Gabon : dépistage, utilisation du préservatif ces gestes responsables pour lutter contre le VIH
On ne le dira jamais assez : la lutte contre le VIH/Sida passe par une forte sensibilisation, mais surtout par l’adoption de comportements responsables. Deux leviers essentiels permettent de freiner la propagation du virus : le dépistage, qui sauve des vies, et l’utilisation du préservatif, indispensable pour prévenir les infections sexuellement transmissibles. Le respect de ces deux principes peut, à bien des égards, contribuer à faire baisser la prévalence du VIH au Gabon, aujourd’hui estimée à 3,6 %.
Prévenir vaut mieux que guérir. D’autant plus que, face au VIH, il n’existe pas encore de guérison. Une fois infectée, une personne est soumise à un traitement antirétroviral à vie. Une réalité souvent difficile à vivre pour les personnes séropositives. En 2024, la directrice du Programme national de lutte contre les IST/VIH-Sida (PNLIST), Dr Raïssa Okouyi Ndong, révélait que 51 000 personnes avaient été diagnostiquées séropositives au Gabon. Parmi elles, 39 000 sont actuellement sous traitement.
Le préservatif et le dépistage, des habitudes de vie à intégrer
Les chiffres liés au VIH/Sida doivent alerter et inciter les populations à adopter le dépistage volontaire et l’usage systématique du préservatif. La sexualité est de plus en plus précoce chez les jeunes, ce qui augmente les risques de nouvelles infections. Le constat dressé par la Direction générale de la prévention du VIH/Sida (DGPS) est sans appel puisqu’en 2025, 1 844 jeunes âgés de 15 à 24 ans vivent avec le VIH, dont 1 010 jeunes filles et 737 garçons.
À cela s’ajoutent la pénurie de contraceptifs, le manque de sensibilisation, la réticence face au dépistage, mais aussi la pauvreté, les viols, et le phénomène des placements qui gangrènent notre société. Il est plus que temps de promouvoir des comportements responsables. Avant toute relation, parler du dépistage et utiliser le préservatif devraient être des réflexes. Le VIH/Sida n’a pas de visage, et continue de faire des ravages silencieux. La santé n’a pas de prix. Le préservatif, en plus de protéger contre le VIH, permet également d’éviter les grossesses précoces, souvent à l’origine de décrochages scolaires.









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