Gabon : de la nécessité de renforcer la signalisation aux abords des établissements scolaires

Un mois après la rentrée des classes pour l’année scolaire 2025-2026, une problématique refait surface, l’insuffisance de la signalisation routière aux abords des établissements scolaires. Ces panneaux, censés alerter les automobilistes sur la présence d’écoles et inviter à la prudence, restent rares, voire inexistants devant de nombreux établissements. Une absence qui inquiète, alors que les zones scolaires connaissent une forte affluence d’élèves matin et soir. Sans dispositifs de ralentissement ni signalétique adaptée, les risques d’accidents augmentent sensiblement, exposant les plus jeunes à de graves dangers.

Autour du lycée de Bikélé, de l’école pilote de Bikélé dans la commune de Ntoum, ou encore du CES de Damas dans le 5e arrondissement de Libreville, le constat est alarmant. Peu ou pas de panneaux de limitation de vitesse, aucun marquage clair pour les passages piétons, et parfois des ralentisseurs effacés par le temps. Résultat, les collisions impliquant des élèves se multiplient. Les autorités interviennent souvent après coup, alors qu’une signalétique préventive aurait pu éviter le pire.

Des risques évitables, une responsabilité partagée

Sur le terrain, policiers et surveillants tentent de pallier ces manques, assurant la sécurité des élèves aux heures d’entrée et de sortie. Mais leur présence demeure irrégulière. « La semaine dernière, une élève a été fauchée sous mes yeux par un véhicule alors qu’elle jouait avec ses camarades », témoigne Janine, surveillante générale à l’école pilote de Bikélé. Un drame évitable, symbole d’une négligence institutionnelle face à un problème connu et récurrent.

Pour que cette année scolaire ne soit pas marquée par de nouveaux accidents, il devient urgent de renforcer la signalisation et d’intensifier la sensibilisation à la sécurité routière. Les pouvoirs publics sont appelés à installer davantage de panneaux, de feux clignotants et de ralentisseurs autour des écoles. En parallèle, les élèves doivent être formés aux bons réflexes de traversée et à la vigilance en milieu urbain. Car la sécurité des apprenants, au-delà d’une obligation réglementaire, est avant tout une responsabilité collective.