Gabon: de la nécessité de multiplier des passerelles piétonnes dans le Grand Libreville
Au regard des enjeux urbains actuels, notamment l’accroissement de la population en ville, l’augmentation des embouteillages et des risques d’accident de la route, multiplier la construction des passerelles piétonnes dans la ville pour favoriser la sécurité des piétons au moment de traverser la route, devient un défi autant urbanistique que sécuritaire majeur. Des infrastructures d’urgence qui pourraient permettre de réduire les risques qu’encourent au quotidien les habitants autour de plusieurs très fréquentées du Grand Libreville, fortement accidentogènes, à l’exemple du carrefour SNI dans la commune d’Owendo.
Selon les estimations mondiales rapportées dans le Manuel de sécurité routière pour les décideurs et les intervenants pour la sécurité des piétons de l’OMS, plus de 270 000 piétons dans le monde sont tués sur les routes chaque année, plus d’un cinquième de ces personnes sont des piétons. Selon des statistiques émanant d’une part de la Gendarmerie nationale et d’autre part de la Direction générale de la sécurité routière (DGSR), le Gabon a enregistré 1513 accidents de la route en 2019, dont 648 blessés et 111 décès. Des accidents et des décès de piétons qui sont évitables moyennant des interventions qui ont déjà fait la preuve de leur efficacité.
En effet, à ce jour, seules les passerelles piétonnes du PK6, du PK9 (devant le lycée Djoué Dabany) et celle de Plein-Ciel ont vu le jour. Pourtant plusieurs autres parties du Grand Libreville jugées accidentogènes et où l’on enregistre une forte concentration de la population ont besoin en urgence que soient érigées des passerelles piétonnes. C’est le cas au PK12, carrefour SNI, IAI, rond-point cité des ailes, rond-point aéroport, Sainte Marie ou encore aux Charbonnages au lieu-dit Lac bleu. Ces édifices pourraient non seulement permettre de réduire le risque d’accident de la circulation, de favoriser la sécurité des piétons, mais aussi de fluidifier la circulation en réduisant les embouteillages.
La question de la sécurité routière demeure une véritable épine sous le pied des pouvoirs publics qui peinent encore à résoudre ce problème. L’OMS dans son rapport conjointement écrit avec la Banque mondiale, la Fondation de la FIA pour l’Automobile et la Société et le Partenariat mondial pour la sécurité routière (GRSP), pointe d’ailleurs du doigt le fait que la sécurité des piétons ne fait pas l’objet de toute l’attention qu’elle mérite. Les autorités sont invitées à prêter une oreille attentive à la sollicitation de ces Gabonaises et Gabonais.