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Gabon: contribution de la société civile pour la résolution du conflit Homme-faune

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Les organisations de la société civile gabonaise ont donné rendez-vous à la presse locale et internationale pour présenter leur contribution pour la résolution du conflit Homme-faune qui fait rage dans notre pays. Conduite par Léon Mebiame Ossavou, rapporteur désigné, par ailleurs président de la plateforme Terre et Communautés (TrCom), a appelé l’État à rationaliser ses décisions et à réfléchir sur l’acquisition des permis forestiers.

C’est en présence du Directeur général des Eaux et forêts et de la presse locale et internationale que les organisations de la société civile ont tenu à faire part à l’exécutif ses inquiétudes face à la problématique de l’heure liée aux conflits Homme-faune (CHF). Pour la société civile représentée par Léon Mebiame Ossavou, « le défi d’aujourd’hui est de parvenir à une conciliation entre la conservation, le développement économique et la sécurité des populations », a-t-il suggéré. Pour ce faire, les plateformes civiles ont décidé de proposer à l’exécutif une batterie de solutions en vue de l’organisation prochaine des assises nationales sur la problématique des CHF.

Si le rapporteur a listé les ratifications internationales dans le but de protéger la biodiversité et les milieux naturels, il a déploré l’absence de texte spécifique à la situation préoccupante qui ne cesse de faire des victimes tant chez les êtres humains que chez les animaux. « Malgré l’influence des conventions internationales sur la législation nationale, il existe un vide juridique en matière de loi portant gestion des CHF au Gabon. Ce qui rend complexe la résolution des CHF de manière concrète et pratique », a martelé Léon Mebiame Ossavou, rapporteur désigné, par ailleurs président de la plateforme Terre et Communautés (TrCom).

Pour la société civile, l’érection de la loi sur les battues administratives est une menace certaine sur « les communautés que sur les éléphants, et par ricochet, sur la résilience écologique de nos forêts ». A cela s’ajoutent les barrières électriques qui constituent une solution sur le court terme car cela implique un entretien mais également influencent le mode de vie des communautés qui doivent se réorganiser dans les techniques culturales. Fort de ce qui précède, les organisations de la société civile préconisent entre autres de clarifier le cadre de qualification juridique du CHF, créer un fonds de financement pour le suivi évaluation des CHF, veiller à l’application effective des dispositions de l’article 251 DH Code forestier et procéder aux retours du Domaine de certaines concessions forestières. 

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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