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Gabon : contrairement au Sénégal, le complexe administratif promis par Ali Bongo toujours attendu

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Estimant en 2016 avoir « œuvré à l’amélioration des conditions de vie des agents publics », le candidat Ali Bongo Ondimba entendait aller encore plus loin en misant sur la construction d’un complexe administratif. A l’image du Building administratif construit par son homologue Macky Sall du Sénégal, le numéro un gabonais envisageait « la création d’un complexe administratif à Libreville qui ajouterait 110 000 m² d’espace de bureaux et devait regrouper plusieurs administrations centrales ». 7 ans plus tard, aucune trace de ce bâtiment. Pire, une grande majorité des administrations publiques restent locataires de bâtiments construits par des particuliers. 

Et un échec de plus à mettre au passif du président et désormais officiellement candidat Ali Bongo Ondimba. Habitué aux promesses sans lendemain, celui qui promet aujourd’hui aux Gabonais  « un meilleur pays (…) un pays où il fait mieux vivre », reconnaissant à demi-mot la détérioration du climat social, annonçait en 2016 la construction d’un complexe administratif géant de plus de 110 000m2 soit l’équivalent de 16 terrains de football. Censé résoudre le problème de l’insuffisance de planification du parc immobilier de l’Etat, ce complexe devait notamment « améliorer les conditions de travail des agents publics ». 

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Articulé autour d’espaces bureautiques dédiés à plusieurs administrations centrales, ce « vaste » complexe calqué sur le modèle du building administratif de Dakar, déjà livré et opérationnel, devait « répondre à plusieurs objectifs. Tout d’abord, regrouper et reloger l’ensemble des départements ministériels dont les services centraux sont dispersés sur plusieurs sites (…) offrir aux agents publics un environnement de travail moderne et efficace (…) améliorer la gestion immobilière de l’État en réduisant la surface occupée, en maîtrisant les coûts de fonctionnement (énergie, eau) et en améliorant son empreinte environnementale ». Un bien beau projet encore une fois. 

Devant à terme permettre d’annihiler la facture globale de 45 milliards de FCFA par an de charges locatives, ce vaste complexe, s’il avait été construit, aurait donc permis au pays d’élargir sa vision en misant avec les sommes économisées, d’investir dans la « redynamisation de l’économie pourplus de créations d’emplois et de richesses (…) et les infrastructures clés pour sa compétitivité ». Deux aspects qui auraient permis de limiter le recours systématique aux emprunts dont est passé maître, l’exécutif gabonais. Toujours au stade de promesse, la construction de ce vaste complexe a depuis lors pris du plomb dans l’aile, eu égard au contexte économique actuel.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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