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Gabon : Comilog appelle à la responsabilité pour préserver l’économie et l’emploi

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La tension sociale monte à la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog). Après deux mois de négociations, l’entreprise prend acte de la décision des syndicats d’entrer en grève à compter de ce jeudi 6 mars 2025. Une initiative jugée unilatérale par la direction, qui affirme que cette action va à l’encontre du protocole de médiation signé sous l’égide du ministère du Travail.

Engagée dans des discussions avec ses partenaires sociaux, la Comilog assure avoir proposé des ajustements de rémunération et une amélioration des dispositifs sociaux. Cependant, les syndicats réclament une augmentation des frais de personnel de 12 milliards de FCFA, soit +28,9 % de la masse salariale. Une demande jugée « non soutenable » par l’entreprise, qui s’appuie sur une étude du cabinet Mercer indiquant que le salaire réel perçu par ses agents représente 102,1 % de la moyenne du marché gabonais.

« Nous avons multiplié les efforts pour aboutir à des solutions viables, mais l’intransigeance des partenaires sociaux bloque toute avancée constructive », souligne un communiqué de la Comilog, regrettant l’interruption des discussions sur les primes, la performance et les conditions de travail.

Un impact économique et social inquiétant

L’arrêt de travail ne menace pas seulement l’entreprise mais toute la province du Haut-Ogooué. Avec plus de 7 milliards XAF investis chaque année dans le développement local, la Comilog joue un rôle clé dans l’économie régionale. À l’échelle nationale, la filiale du groupe Eramet contribue à hauteur de 600 milliards XAF par an à l’économie gabonaise.

Un arrêt prolongé pourrait avoir des répercussions graves sur les familles dépendant de l’activité minière, mais aussi sur l’attractivité des investissements étrangers.

Un appel à la responsabilité

Dans ce contexte tendu, la Comilog appelle les syndicats à reprendre rapidement les discussions pour éviter une paralysie aux conséquences lourdes. « Nous restons ouverts au dialogue, mais dans le respect des règles et des engagements pris », précise l’entreprise, mettant en garde contre une crise qui pourrait fragiliser tout le secteur. Reste à savoir si les partenaires sociaux entendront cet appel ou s’ils maintiendront la pression sur l’un des piliers économiques du pays.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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