Gabon: la CNEE incapable d’assurer l’éclairage de Port-Gentil
Véritable agence budgétivore et inefficace depuis son érection il y a 12 ans, le Conseil national de l’Eau et de l’Electricité (CNEE) brille à nouveau par son incompétence notoire et ce, à Port-Gentil. En effet, la capitale économique du Gabon semble être éclairée à la lampe torche le soir à telle enseigne qu’il est fortement déconseillé de s’y promener à plus de 40 km/h. Sapristi!
Censée être le fleuron de l’économie gabonaise avec une structuration citadine unique, la ville du pétrole est tout sauf épargnée des carences du reste du pays. Plus grave, productrice d’énergie, Port-Gentil est pourtant mal éclairée. Les carrefours sont alors transformés en couloirs de la mort, pour les piétons, étant donné la hausse de l’insécurité.
Pour les personnes véhiculées, le premier danger au-delà du piteux état de la voie terrestre, reside dans la visibilité. Et pour cause, à moins d’avoir des phares assez puissants pour balayer la route de sa luminosité, prendre le volant au-delà de 18h30 est un risque assumé. D’ailleurs, il ne se passe pas une semaine sans que des accidents évitables se produisent à Léon Mba.
Une situation quelque peu honteuse qui ne semble pas être perçue par Vladimir Cédric Meyoua, Directeur général de cette agence. Les recommandations de Jeannot Kalima qui suggéraient au nouveau patron de ce conseil budgétivore que « vos actions doivent être conformes au Plan d’accélération de la transformation (PAT)» n’ont clairement pas été entendues. De quoi nourrir une belle oxymore sur cette ville à la sombre lumière.
Excédées par cette incapacité à assurer ce service public, les populations sont unanimes sur l’idée de rétrocéder cette compétence au Conseil municipal. Autant dire que le CNEE est un boulet pour Alain-Claude Bilie-By-Nzé qui a vendu le pragmatisme aux Gabonais. Le Décret n° 0658/PR/MERH du 21 Avril 2011 qui lui confère la prérogative de créer des réseaux d’eau et d’éclairage public, est, à la lecture des faits, un leurre assumé par l’État.