Gabon : célébration du 12 mars, les PDGistes à l’épreuve de la conviction politique
Il est fondé en 1953 sous le nom de Bloc démocratique gabonais (BDG) avant de prendre son nom actuel en 1968, le Parti démocratique gabonais (PDG) saura-t-il se relever à quelques jours de la célébration du 56ème anniversaire de sa création, le 12 mars prochain. Une question qui indubitablement son pesant d’or à l’heure où la conviction de chaque militante et militant est interrogée et que l’ancien parti au pouvoir semble désormais gangrené par une guerre de leadership qui se déroule sous cape.
« Ne sacrifiez jamais vos convictions politiques pour être dans l’air du temps ». Cette citation de John Fitzgerald Kennedy saura-t-elle interpeller les militantes, militants et cadres du « Parti de masse » au moment où sa survie est l’objet d’âpres débats au sein de cette écurie. En effet, alors que le secrétaire général adjoint 1 assurant l’intérim Luc Oyoubi tente de colmater les brèches visibles depuis l’éviction d’Ali Bongo Ondimba de la présidence de la République, l’opinion publique se questionne si la conviction politique de chaque membre sera maintenue en cette période trouble.
Les PDGistes maintiendront-ils leur loyauté envers Ali Bongo ?
La conviction politique. Voilà une expression dont on se demande si elle a encore un sens au Gabon où le nomadisme politique et transhumance hideuse ont été banalisés au point que l’on se demande s’il ne s’inscrit pas aujourd’hui dans la norme, au gré des intérêts du moment. Dans un contexte marqué par le coup d’Etat du 30 août 2023 qui a mis fin au régime Bongo-PDG, cette migration politique est marquée par des démissions en cascade au sein de l’ancien parti au pouvoir.
Si l’on ne peut pas tenir rigueur aux démissionnaires de chercher à se repositionner tout de suite et maintenant, dans l’espoir de rebondir immédiatement, le timing choisi pour le faire avec fracas, sur les cendres encore fumantes du pouvoir de leur leader Ali Bongo Ondimba, frise d’autant plus l’indécence que cela ne donne pas une image noble de la politique. D’ailleurs, le rendez-vous du 12 mars qui, selon certaines indiscrétions devrait définir l’avenir de cette formation politique, sera l’occasion de jauger de la sincérité et de la loyauté des militants et militantes.
