Gabon : cap sur 2 millions de tonnes d’alliages de manganèse d’ici 2029

Le gouvernement a réaffirmé sa volonté de hisser la production d’alliages de manganèse à 2 millions de tonnes à l’horizon 2029. Une ambition centrale de la stratégie de transformation locale, au cœur d’une séance de travail tenue le 14 novembre entre le ministre des Mines, Gilles Nembe, et le Directeur général d’Eramet-Comilog, Paulo Castellari.

Un objectif industriel structurant pour la Vᵉ République. Réunis à Libreville, les deux responsables ont passé en revue les conditions techniques, énergétiques et opérationnelles nécessaires pour soutenir cette montée en puissance. Selon des sources proches du dossier, le ministre des Mines a rappelé les instructions présidentielles : accélérer la transformation locale et optimiser les capacités existantes avant d’engager de nouveaux investissements.

Dans cette perspective, Comilog devra adapter son rythme de production aux projections arrêtées par les autorités, tout en consolidant les unités d’alliages déjà en activité. Un alignement stratégique qui vise à éviter les goulots d’étranglement, notamment sur les plans logistique et énergétique.

Un jalon clé de la stratégie nationale de valorisation minière

L’objectif des 2 millions de tonnes constitue un marqueur fort de la volonté de rupture affichée par le gouvernement : passer d’une économie d’exportation brute à une économie de transformation. En effet, l’alliage représente une valeur ajoutée bien supérieure à celle du minerai non transformé, et permet au pays de mieux résister aux fluctuations du marché international.

Le ministère des Mines entend donc mettre en place un système de suivi rapproché des progrès réalisés, incluant la production, le traitement et l’exportation des alliages. Chaque étape fera l’objet d’un contrôle afin de garantir le respect du calendrier indicatif fixé à l’opérateur.

Une trajectoire qui inscrit le Gabon parmi les puissances de transformation

En réitérant cet objectif, le gouvernement confirme son ambition de positionner le Gabon parmi les leaders mondiaux de la transformation du manganèse. Une production accrue d’alliages permettrait de renforcer le tissu industriel national, d’accroître les recettes du pays et d’ouvrir la voie à des partenariats technologiques plus poussés.

Pour les autorités, cette montée en gamme à l’horizon 2029 n’est pas seulement une projection industrielle : c’est une étape essentielle de la souveraineté minière et de la diversification économique prônée par la Vᵉ République.