Gabon: cacophonie au sein des syndicats des médecins fonctionnaires
Alors que les organisations syndicales de la santé et des Affaires sociales ont récemment annoncé une trêve de deux mois après plusieurs perturbations observées ces dernières semaines dans le secteur de la santé, il semblerait que la décision ne fasse pas l’unanimité chez les personnels médicaux. Et pour cause, le vendredi 27 mai dernier, le syndicat des médecins fonctionnaires du Gabon (SYMEFOGA) et le syndicat national des agents de santé (SYNAS) ont décidé d’observer un mouvement d’humeur illimité. Une situation incompréhensible qui laisserait penser à un manque de communication chez les agents du corps médical.
La communication semble une fois de plus ne pas être fluide entre les agents de santé. En effet, la dernière sortie du syndicat des médecins fonctionnaires du Gabon (SYMEFOGA) et le syndicat national des agents de santé (SYNAS) plonge l’opinion dans l’incompréhension et se dresse en porte à faux à la déclaration faite le mercredi 25 mai 2022 par les organisations syndicales de la Santé et des Affaires sociales ( UPSA, SYNAPS, SYNACNAMGS, SYNAPHA, SYNAMONPS et SYNASSA). Alors que ces derniers avaient indiqué une trêve de deux mois, pour les médecins fonctionnaires, il n’en est rien.
En effet, lors de sa rencontre avec les agents de l’hôpital régional de N’tchéngué le vendredi 27 mai dernier, Jonas Mboumba, vice-président du SYMEFOGA a annoncé la poursuite d’un mouvement d’humeur. « Nous disons bien que c’est un mouvement d’humeur général dans tout le pays. Et il ne doit nullement faiblir. Ça ne concerne pas seulement Port-Gentil. Nous avions cru avoir un partenaire avec qui nous travaillons depuis des années, mais celui-ci ne respecte pas ses engagements. Dans ce cas, nous le mettons au bas-côté pour voir plus clair dans cette affaire. Et donc nous ne recevons plus de fiche Cnamgs des assurés ››, a-t-il déclaré.
Une déclaration qui vient balayer d’un revers de la main la décision des organisations syndicales de la santé et des Affaires sociales concernant la reprise en charge des feuilles de prestation de consultation et d’ordonnance. Des propos qui pourraient complexifier l’accès aux soins si le gouvernement ne remplit pas sa part du contrat. Seul bémol, les populations pourraient être les seules à payer le lourd tribut en cas d’un énième bras de fer dont l’issue pourra nécessiter l’arbitrage du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, puisque le dialogue semble avoir été rompu avec de nombreuses responsables d’hôpitaux qui peinent à diriger leurs troupes et assurer la bonne gestion de fonds.