Gabon: «BLA» enfoncé par le témoignage accablant de son aide de camp ?
Récemment condamné à la peine de 5 ans d’emprisonnement ferme pour avoir « menti sur l’identité de son géniteur », l’ancien Directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba pourrait finalement voir son cas s’aggraver. En effet, Yoanis Kongo, son ancien aide de camp et proche collaborateur, a révélé que Brice Laccruche-Alihanga aurait versé dans la concussion et blanchiment de deniers publics.
C’est un coup de massue que pourrait recevoir la défense de Brice Laccruche-Alihanga. En effet, étant parvenu à lever des accusations de « faux et usage de faux » pour ne retenir que le mensonge sur sa paternité, les avocats de l’ancien directeur de cabinet du président de la République devront à nouveau affûter leurs armes pour sortir leur client du pétrin dans lequel son ancien proche collaborateur l’a induit. Il s’agit du lieutenant à la Garde républicaine, Yoanis Kongo, son ancien aide de camp.
Suspecté d’avoir commis des crimes financiers du temps où son ancien patron contrôlait la présidence, l’officier serait finalement passé aux aveux devant les juges d’instruction le vendredi 18 mars 2022. Faisant son mea culpa, ce dernier aurait révélé avoir participé de manière passive aux actes de « concussion » et « blanchiment de capitaux ». Il aurait déclaré qu’il s’agissait d’« un vaste système clientéliste, bâti grâce au détournement et blanchiment de l’argent public », rapporte Jeune Afrique.
Par ailleurs, le lieutenant de la garde républicaine s’est dédouané en révélant qu’il avait obéi en respectant son rôle d’aide de camp. Une posture contraignante qui lui imposait devoir à l’endroit de son patron. À ce propos, il aurait admis s’être rendu à maintes reprises au Trésor public pour y retirer d’importantes sommes d’argent sur instruction de Brice Laccruche-Alihanga. En contrepartie, il percevait d’énormes perdiem. Un témoignage accablant qu’il faudra nécessairement soutenir par des éléments matériels.