Gabon : Bilié-By-Nze dénonce des incohérences sur les listes électorales à la veille du scrutin

À moins de 24 heures des élections législatives et locales prévues ce samedi 27 septembre, des candidats se retrouvent inscrits dans des circonscriptions différentes de celles où ils s’étaient initialement déclarés. Une situation dénoncée publiquement par l’ancien Premier ministre Alain-Claude Bilié-By-Nze, qui y voit un désordre préoccupant pour la crédibilité du processus électoral.
Sur son compte X (ex-Twitter), Alain-Claude Bilié-By-Nze a alerté l’opinion sur ces incohérences. « Nous avons dénoncé et averti, voici qu’à la veille du scrutin, des candidats se retrouvent sur des listes autres que celles de leur inscription initiale. Ulrich Nzigou candidat dans la Ngounié se retrouve dans la Nyanga. Aimé Lawson Mondjo Massala, candidat EPG au 1er siège du 6e arrondissement de Libreville, son nom se retrouve au 2e siège du 6e arrondissement. Comment corriger ce désordre à moins de 24h du scrutin ? », a–t-il publié.
Ces propos font écho à des documents consultés par Gabon Media Time. Dans le cas d’Ulrich Rémy Nzigou Moussadji, né en 1992 à Libreville, les bases de données électorales révèlent en effet une double inscription : l’une à Fougamou, dans la province de la Ngounié, l’autre à Moabi, dans la province de la Nyanga.
Une menace pour la crédibilité du scrutin
Cette situation, à la fois singulière et préoccupante, soulève de sérieuses interrogations sur la fiabilité du fichier électoral. Pour plusieurs observateurs, de tels dysfonctionnements risquent d’alimenter la contestation et de fragiliser la confiance des électeurs. « Ces erreurs, si elles ne sont pas corrigées rapidement, portent atteinte au principe même de sincérité du scrutin », commente un juriste contacté par notre rédaction.
Le cas d’Aimé Lawson Mondjo Massala, dont le nom a été déplacé d’un siège à un autre au sein du même arrondissement de Libreville, illustre également les incohérences susceptibles d’impacter le droit de se présenter librement.
En soulevant publiquement la question, Alain-Claude Bilié-By-Nze place la responsabilité sur l’administration électorale et interpelle directement sur la transparence du processus. Reste à savoir si, dans un délai aussi court, une correction effective pourra être apportée pour rassurer les électeurs et les candidats concernés.
GMT TV