Gabon : Bilie-By-Nze dénonce des élections bâclées en violation flagrante du Code électoral

À dix jours du scrutin législatif et local prévu le 27 septembre, l’ombre du doute plane sur la sincérité du processus électoral. Le parti Ensemble pour le Gabon (EPG) a tiré la sonnette d’alarme ce mercredi, dénonçant une violation manifeste du Code électoral par le ministère de l’Intérieur, responsable de l’organisation des élections.
Une violation claire de l’article 202 alinéa 6 du Code électoral. Au cœur de la polémique, la publication des listes définitives des candidatures retenues. Parues dans le quotidien L’Union les 15, 16 et 17 septembre, ces listes arrivent seulement 12 jours avant le scrutin, alors que l’article 202 alinéa 6 de la loi électorale impose qu’elles soient rendues publiques « 30 jours au moins avant le scrutin ». Pour EPG, cette entorse ne relève pas d’une simple maladresse mais bien d’une violation flagrante de la loi.
« Le ministère de l’Intérieur viole sans retenue la loi qu’il a lui-même adoptée », a martelé la direction du parti, estimant que cette publication tardive compromet la transparence du processus et prive candidats et électeurs de la sécurité juridique nécessaire.
Des précédents inquiétants
Pour EPG, ce n’est pas un cas isolé. Le parti rappelle déjà les dysfonctionnements de l’élection présidentielle du 12 avril 2025, marquée par l’impréparation et l’improvisation. Aujourd’hui encore, la même logique de précipitation semble prévaloir, avec des décisions administratives substituées à la loi. Exemple frappant : la prorogation de l’enrôlement électoral du 31 août 2025, annoncée par simple communiqué de presse et non par arrêté ministériel, comme l’exige pourtant l’article 48 du Code électoral.
Ces violations répétées posent une question centrale : peut-on encore garantir la crédibilité d’une élection où la loi est bafouée au vu et au su de tous ? Pour EPG, la réponse est claire : « Ce n’est plus une légère entorse, mais une violation manifeste du Code électoral ».
À dix jours du scrutin, le doute s’installe. L’organisation des élections, censée incarner le renouveau démocratique de la Vème République, risque d’apparaître comme un exercice bâclé, fragilisant la confiance des électeurs.
EPG interpelle désormais directement le gouvernement : respecter la loi est la première condition pour espérer un scrutin libre, crédible et transparent.
GMT TV