Gabon : Bilie-By-Nze appelle à « calmer le jeu » face aux tensions contre les étrangers

À quelques jours des élections législatives et locales du 27 septembre 2025, le climat social et politique s’est envenimé autour de la question du traitement des étrangers. Face aux débordements et aux injures proférées contre les autorités, Alain Claude Bilie-By-Nze, président du parti Ensemble pour le Gabon (EPG), a réagi fermement ce 22 septembre sur X, en appelant à la responsabilité et au respect de la Constitution.
Un appel à la modération et à la responsabilité. « Priorité aux nationaux, OUI ! Chasse aux étrangers, NON ! », a tranché Alain Claude Bilie-By-Nze dans une déclaration sans équivoque. Pour l’ancien Premier ministre, désormais leader d’Ensemble pour le Gabon, il est urgent que les autorités « calment le jeu » afin d’éviter que les tensions actuelles ne dégénèrent davantage. Condamnant fermement « les injures proférées envers les autorités gabonaises », il a rappelé que ces scènes « ne nous honorent pas » et ternissent l’image du pays à un moment charnière de son processus démocratique.
Le rappel de la Constitution comme boussole
Dans son message, Bilie-By-Nze a tenu à replacer le débat dans le cadre légal. Citant l’article 17 de la Constitution gabonaise, il a souligné que « tout étranger qui se trouve régulièrement sur le territoire national jouit, pour sa personne, sa famille et ses biens, de la protection de la loi. Il est tenu de se conformer aux lois et règlements de la République ». Une manière d’insister sur l’équilibre que doit garantir l’État : assurer la priorité aux Gabonais dans l’accès aux opportunités, tout en respectant les droits fondamentaux des étrangers présents légalement sur le territoire.Préserver la cohésion dans un contexte tendu.
À quelques jours d’un scrutin décisif, le rappel d’Alain Claude Bilie-By-Nze intervient comme un signal politique fort. Derrière l’appel à l’apaisement se dessine un enjeu crucial : préserver la cohésion sociale dans un pays marqué par les crispations économiques et identitaires. Alors que certains cherchent à instrumentaliser le rejet de l’autre comme stratégie électorale, le président d’EPG tente de replacer le débat sur le terrain républicain : celui du respect de la loi, de la dignité des institutions et de la construction d’un Gabon ouvert mais souverain.
GMT TV