Gabon: aucune expertise médicale ne sera pratiquée sur Ali Bongo
C’est ce vendredi 25 février 2022 que l’assemblée plénière de la Cour de Cassation a livré son verdict dans l’affaire opposant le collectif « Appel à agir » représenté par Maître Irénée Mezui à Ali Bongo Ondimba représenté par Mes Minko-Mi-Ndong et Bhongo Mavoungou. Statuant en dernier ressort, la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire gabonais a jugé irrecevable la requête des demandeurs.
Un mois et 4 jours après avoir entendu les parties, l’assemblée plénière de la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire gabonais s’est enfin prononcée. Livrant ainsi l’épilogue de ce feuilleton judiciaire opposant Elza-Ritchuelle Boukandou, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi et Nzigou Anges Kevin, membres du collectif « Appel à agir » au Chef de l’État Ali Bongo Ondimba.
Statuant en dernier ressort, la Cour de céans a douché les espoirs des demandeurs sollicitant une expertise médicale afin de s’enquérir du réel état du Chef de l’État et sa capacité à présider à la destinée de la Nation après avoir été victime d’un Accident vasculaire cérébral (AVC). Une issue qui a ravi la partie défenderesse qui n’a pas masqué sa joie en marge de la lecture du verdict.
« Après avoir multiplié des recours inutiles, l’assemblée plénière de la Cour de cassation, qui est la juridiction suprême, vient de doucher totalement les ardeurs d’Appel à agir », a souligné Me Aimery Bhongo-Mavoungou. Avant de préciser que « cette décision permet d’affirmer sans coup férir que le chef de l’État est bel et bien en forme et que rien ne pourrait l’empêcher d’exercer pleinement sa magistrature comme il le fait si bien en ce moment », rapporte Gabon review.
Il ressort que l’assemblée plénière de la Cour de Cassation aurait estimé qu’il n’existe aucune disposition légale permettant au Collectif « Appel à agir » de contester la décision de la Cour d’appel judiciaire inhérente à l’affaire. En réaction,Elza-Ritchuelle Boukandou, membre dudit collectif, s’est fendue d’un discours subliminal. « Les procès à caractère politique ne se gagnent pas dans les prétoires mais plutôt dans l’opinion. Nous le savions, mais il nous fallait éprouver les institutions », a-t-elle conclu.