Gabon : atelier de renforcement des capacités sur les cancers masculins
L’auditorium du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) a servi de cadre, ce vendredi 14 novembre 2025, à un atelier de renforcement des capacités des ONG et Relais communautaires sur les méthodes de prévention et de lutte contre les cancers masculins. Une rencontre organisée dans le cadre de la campagne « Novembre Bleu », pilotée par le ministère de la Santé via le Service national d’éducation et de la promotion de la santé.
Le cancer de la prostate est le deuxième cancer le plus fréquent chez les hommes, après celui des poumons. Afin de sensibiliser les hommes mais aussi les femmes à cette maladie, le Pr Steevy Ndang Ngou Milama, urologue au CHUL, a échangé avec les nombreux participants. « Le but du dépistage du cancer de la prostate est de rappeler au public qu’on peut en guérir, mais pour cela il faut le détecter tôt », a-t-il déclaré.
« Il faut se faire dépister absolument »
Pour le Pr. Steevy Ndang Ngou Milama, il est primordial de dépasser les préjugés liés aux examens permettant de détecter un éventuel cancer de la prostate. À ce propos, il a rappelé que le toucher rectal est un examen essentiel pour la santé masculine. « Le toucher rectal peut faire peur à certains hommes, mais c’est un examen très bien toléré. Plus de 99 % des hommes que nous recevons en consultation le font. Ce sont plutôt les préjugés et les raisonnements infondés qui alimentent la réticence », a indiqué l’urologue.
Il a expliqué que l’examen consiste simplement à introduire l’index dans l’anus pour palper la prostate, une procédure qui ne dure que 5 à 10 secondes. En plus du toucher rectal, une prise de sang permettant de mesurer le taux de PSA (antigène prostatique spécifique) fait également partie des examens de dépistage. Ces explications ont été bien accueillies par les participants, notamment Désirée Reve Matta épouse Agossou, présidente fondatrice de Gabon AVC, qui s’est dite satisfaite d’être édifiée.
« Cette formation est enrichissante, car nous, les femmes, ne savons pas réellement ce que sont les cancers masculins. Ce matin, nous avons appris qu’il existe un âge indiqué pour se faire dépister, et c’est très important », a-t-elle déclaré. De ce fait, la présidente fondatrice de Gabon AVC a invité les hommes à participer activement à ces initiatives et à s’ouvrir à cette campagne qui les concerne directement et peut sauver des vies. Car au-delà de la sensibilisation, la prévention passe aussi par l’adoption de bonnes habitudes de vie.









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