Gabon : assassinat d’Esther Ludivine, le ministère de l’Enfance condamne l’«acte de barbarie»

À travers un communiqué publié ce 7 août 2025, le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfance a exprimé son indignation face au viol suivi du meurtre d’Esther Ludivine Moussavou Eyang Mba, une fillette de 10 ans. Le ministère appelle à la plus grande fermeté judiciaire et exhorte la population à rester mobilisée contre toutes les formes de violence faites aux enfants.
Le pays est sous le choc. L’affaire Esther Ludivine Moussavou Eyang Mba, 10 ans, victime d’un viol suivi d’un assassinat, bouleverse l’opinion publique et relance le débat sur la protection de l’enfance au Gabon. Dans une réaction officielle diffusée ce jeudi, le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfance a dénoncé un crime « d’une cruauté insoutenable », appelant à ce que justice soit rendue dans les plus brefs délais.
« Ce drame odieux endeuille une famille innocente et bouleverse profondément notre Nation », peut-on lire dans le communiqué. Le ministère, par la voix de sa communication officielle, condamne avec la plus grande fermeté cet acte et exige l’application stricte de la loi à l’encontre du ou des auteurs.
Une violence qui interpelle l’ensemble de la société
Au-delà de l’émotion légitime, ce drame tragique révèle une nouvelle fois les failles persistantes du système de protection des mineurs. Le ministère rappelle que « le combat contre toutes les formes de violence dans notre pays reste d’actualité » et appelle la population à une vigilance accrue et à la dénonciation systématique des actes de violence, aussi minimes paraissent-ils.
Alors que le Code pénal gabonais punit sévèrement les violences sexuelles, en particulier contre les mineurs, les associations de défense des droits de l’enfant réclament depuis des années une meilleure prise en charge judiciaire et psychosociale des victimes. Le ministère s’appuie sur ce socle juridique pour demander que l’auteur de ce crime soit poursuivi « avec la plus grande rigueur de la loi ».
Soutien à la famille et rappel à la responsabilité collective
En cette période de deuil national, le ministère a tenu à adresser ses sincères condoléances à la famille éplorée, tout en lui réaffirmant son accompagnement. Il en appelle également à la conscience collective : « Il appartient à toute la population de garder la plus grande vigilance face à ces événements et de les dénoncer à la moindre occasion », insiste-t-il.
Ce drame rappelle cruellement qu’aucune avancée ne sera possible sans une mobilisation nationale et interinstitutionnelle contre la violence sexuelle et le féminicide, en particulier lorsqu’ils ciblent les plus vulnérables.
L’assassinat d’Esther Ludivine ne doit pas rester un fait divers, mais un électrochoc national, pour que plus jamais un enfant ne paie de sa vie l’indifférence ou l’inaction.
GMT TV