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Gabon : après Assala, GOC a-t-elle mis la main sur les actifs d’Addax Petroleum ?

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Alors qu’elle vient de mettre la main sur les actifs d’Assala à travers la préemption activée par l’Etat Gabonais, la société nationale des hydrocarbures, Gabon Oil Company aurait dans le même temps, fait main basse sur les actifs d’un autre pétrolier, en l’occurrence Addax Petroleum. En fin de contrat, cette filiale du groupe Sinopec serait, selon nos informations, passée sous pavillon GOC. Une position qui renforce un peu plus la montée en puissance de l’opérateur national gabonais. 

Déterminé à marquer sa souveraineté dans le secteur pétrolier, poumon de notre économie, le gouvernement gabonais poursuit son train de nationalisation. A l’image des principaux pays producteurs de pétrole qui contrôlent la majorité de leur industrie, le Gabon entend désormais jouer pleinement sa partition. Ainsi, après le rachat d’Assala par le truchement de Gabon Oil Company (GOC) acté ces dernières semaines, la même entité aurait selon nos informations, mis la main sur un autre cador du secteur, à savoir: Addax Petroleum. 

Créée en 1994, filiale du groupe Sinopec depuis août 2009, l’un des plus grands producteurs de pétrole et de gaz en Chine et plus grand raffineur de pétrole d’Asie, Addax Petroleum Oil & Gas Gabon serait désormais sous pavillon GOC. Un rachat passé quasiment inaperçu dans le sérail, mais qui témoigne de la volonté de l’État, unique actionnaire de cette structure, de reprendre en main le secteur pétrolier en misant sur les compétences locales, dans le but de faire la promotion d’une industrie pétrolière autochtone.

Aucune donnée financière n’a encore fuitée

Si pour l’heure aucune donnée financière n’a fuité concernant cette opération qui témoigne de la volonté de l’exécutif d’augmenter ses capacités de production, il n’en demeure pas moins que ladite opération fait plus que jamais de Gabon Oil Company, le deuxième opérateur pétrolier du pays. Reste désormais à savoir si en terme de gestion et de gouvernance, l’entité actuellement dirigée par Marcellin Simba Ngabi, dont les revenus provenant du secteur extractif se sont établis à 224,182, milliards de FCFA en 2021 soit 27,58% des revenus perçus par l’Etat, saura gérer efficacement cette manne pétrolière.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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