Gabon : amnistie pour les évènements du 29 août au 4 septembre 2023

Le gouvernement gabonais a entériné un projet d’ordonnance accordant une amnistie générale aux personnes impliquées dans les événements survenus entre le 29 août et le 4 septembre 2023. Pris en application des articles 99 et 170 de la Constitution, ce texte vise à apaiser les tensions et à promouvoir la réconciliation nationale en tournant la page de cette période agitée.
L’amnistie concerne « les auteurs, coauteurs et complices, qu’ils soient militaires ou civils », impliqués dans les actes liés à ces événements. Le porte-parole du gouvernement a également précisé que cette mesure couvre les infractions de droit commun ainsi que celles portant atteinte à la sûreté intérieure ou extérieure de l’État, y compris les fautes passibles de sanctions disciplinaires ou professionnelles.
Amnistie générale mais délimitée dans le temps !
Il semble tout de même judicieux de marteler que ce projet d’ordonnance exclut explicitement les infractions économiques, les violations graves des droits humains et les actes sans lien direct avec les événements précités. Cependant, les effets de cette amnistie sont significatifs puisqu’ils vont de l’extinction de l’action publique à l’effacement des condamnations prononcées en passant par la cessation des peines et des incapacités qui en découlent.
Une fois adopté, ce texte consacre que les personnes en détention seront aussitôt libérées. De plus, toute mention de ces événements sera supprimée des dossiers administratifs et judiciaires, garantissant ainsi une réintégration complète des bénéficiaires dans la société. Une mesure en phase avec la volonté affichée du gouvernement de favoriser l’unité nationale et de clore un chapitre douloureux de l’histoire récente du Gabon.
Pour rappel, les événements de 2023 compris entre le 29 août et le 4 septembre 2023, avaient suscité des tensions profondes et des divisions au sein de la population. En optant pour l’amnistie, les autorités publiques de la 5eme République cherchent donc à encourager « la réconciliation nationale ». Si l’initiative est saluée par certains comme un geste d’apaisement, d’autres appellent à une vigilance accrue pour garantir que l’amnistie ne soit pas perçue comme une impunité pour des actes graves.
GMT TV