Gabon : ambassadeurs et gouverneurs prêteront désormais serment devant le président de la République
Les membres du gouvernement de Transition étaient réunis ce 14 mai 2024 autour du président de la Transition le général Brice Clotaire Oligui Nguema pour le traditionnel Conseil des ministres. Une rencontre au cours de laquelle plusieurs projets de textes législatifs et réglementaires ont été adoptés parmi lesquels, le projet de loi relative au serment des ambassadeurs et gouverneurs.
Le parlement de Transition devrait prochainement être saisi d’un projet de loi instituant la prestation de serment pour les Hauts représentants du Gabon accrédités à l’Etranger. Une réforme qui s’inscrit dans la droite ligne de la vision des autorités de la Transition de réaffirmer la loyauté des agents de l’Etat vis-à-vis de la patrie. Un acte qui revêt une importance considérable dans le contexte actuel de restauration des valeurs et de transition, et qui devrait matérialiser les engagements personnels et renforcer les responsabilités professionnelles de ces diplomates.
Ambassadeurs et gouverneurs bientôt soumis au serment
C’est un cérémonial auquel sont déjà soumis les membres du gouvernement. En effet, les ambassadeurs seront eux aussi désormais soumis « à une prestation de serment avant leur entrée en fonction ». Selon le communiqué final du Conseil des ministres, « Cette prestation de serment se déroulera au cours d’une audience solennelle présidée par le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, en présence des membres de la Cour constitutionnelle, du Premier Ministre et, selon le cas, du Ministre des Affaires Etrangères ou du Ministre de l’Intérieur ».
Notons que la prestation de serment des membres du gouvernement Ndong Sima 1 avait déjà suscité une vive polémique au sein de l’opinion publique. En effet, si certains avaient pointé le caractère inconstitutionnel de la cérémonie qui n’était alors pas reconnue par la charte de la transition dans sa version de l’époque, encore moins par la Constitution de 1991 au fondement de laquelle les autorités de la Transition s’appuient pour faire fonctionner les institutions, d’autres avaient clairement évoqué une cérémonie de nature à vouer un culte de la personnalité à l’homme fort du pays. Quoi qu’il en soit, le projet de texte devrait pouvoir préciser les objectifs de cette réforme annoncée.