Gabon: Ali Bongo va-t-il vraiment lever l’état d’urgence comme promis ?
À l’heure où la situation épidémiologique du Coronavirus au Gabon est plus que baissière avec moins de 10 cas par jour ponctuée d’un engouement des populations à la vaccination tel que voulue par les plus hautes autorités, le Chef de l’État semble désormais dos au mur. En effet, lors de son discours à la Nation le 31 décembre 2021 Ali Bongo Ondimba avait promis « lever les mesures de restriction de libertés » en avril prochain.
Placé dans la liste verte des pays dont les ressortissants peuvent à nouveau fouler le territoire français sans risque d’être soumis à des complications tous azimuts, le Gabon connaît assurément une période stable pour ce qui est de la situation épidémiologique. En effet, à ce jour, la tendance baissière souhaitée par les autorités publiques compétentes est plus que jamais effective. D’ailleurs, le dernier point du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre le nouveau Covid-19 (COPIL) fait état de seulement 9 cas sur tout le territoire national sur plus de 2500 tests.
Par ailleurs, la campagne de vaccination rendue insidieusement obligatoire continue d’enregistrer le plus de volontaires. Les autorités sanitaires évoquent plus de 700 personnes ayant déjà réalisé leur 3ème dose. Preuve que les populations font preuve de civisme pour le bien de tous. Une attitude qui avait poussé le numéro un gabonais à promettre, lors de son discours à la Nation, une levée de l’ensemble des mesures restrictives qui compliquent le quotidien des populations.
« Si la vaccination continue de progresser comme c’est le cas aujourd’hui, les mesures de restriction qui limitent notre mobilité sociale, comme le couvre-feu, l’accès limité ou sous conditions à certains lieux publics ou certains évènements, seront levées plus rapidement que prévu. Possiblement entre le mois d’avril et le mois de juin de l’année à venir, en fonction bien évidemment, de la donne sanitaire du moment », avait indiqué Ali Bongo Ondimba. Une annonce qui court à compter de ce mois de mars soit 30 jours avant Avril.
Dans le même élan, le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha a annoncé lors de la session ordinaire de l’Assemblée Nationale tenue le mercredi 16 février 2022 que cette éventualité devenait de plus en plus réaliste. « Il est évident que nous parviendrons dans des délais très raisonnables soit à un nouvel assouplissement notable soit à sa levée définitive », avait-il indiqué. Gageons que ces annonces qui doivent prendre effet ne seront pas un « poisson d’avril ».