Gabon : Ali Akbar Onanga appelle la Lékoni-Lékori « à sauver l’unité et la représentativité du PDG »

À la veille du scrutin législatif et local du 27 septembre 2025, Ali Akbar Onanga Y’Obeghe, secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG) et loyaliste d’Ali Bongo Ondimba, s’est adressé aux militants et aux populations de Lékoni-Lékori. Absent physiquement du terrain, il a livré un message de mobilisation, marqué par la défense de l’unité interne et la dénonciation des divisions nationales.

Entre fidélité à Ali Bongo et crise nationale. Dans un message solennel, Ali Akbar Onanga Y’Obeghe a reconnu la gravité de la crise qui secoue le PDG à l’échelle nationale, déchiré entre la ligne du « président statutaire et légitime » Ali Bongo Ondimba et celle soutenue, selon lui, par « le président fondateur de l’UDB, Oligui Nguema, pour ses besoins électoraux et ses calculs politiciens personnels ».

Refusant de briguer un nouveau mandat malgré les sollicitations locales, il justifie ce choix par « un acte de loyauté et de cohérence » visant à préserver l’avenir collectif du parti. « Mon absence n’est pas un désengagement, encore moins un abandon. C’est le sacrifice nécessaire pour sauver l’essentiel : l’unité et la représentativité du PDG », a-t-il insisté.

Unité locale et mobilisation totale

À rebours des fractures nationales, le secrétaire général a salué l’unité du PDG dans le département de Lékoni-Lékori, qu’il appelle à transformer en force électorale. « C’est elle qui nous permettra de rester forts et de démontrer que Lékoni-Lékori demeure une citadelle imprenable du PDG », a-t-il affirmé.

Face à une « véritable adversité politique locale » marquée par l’émergence de nouveaux acteurs, il a exhorté militants et sympathisants à se mobiliser sans relâche. « Cette élection ne nous sera pas donnée. L’existence même de notre parti dans le département est en jeu. Nous devons faire bloc », a-t-il martelé.

Des candidats présentés comme « l’équipe du PDG »

Ali Akbar Onanga Y’Obeghe a profité de son message pour présenter les candidats investis par le parti dans le département : Léon Paul Ngoulakia, Félicité Ngoubili et Rufin Ndouongo aux législatives, ainsi qu’Elvis Gnagami et Marius Ndiba aux locales. « Ils sont notre voix, nos représentants, nos défenseurs demain au sein des institutions », a-t-il assuré, leur apportant un soutien « total, sans réserve et sans condition ».

Le SG du PDG a rappelé que le parti reste, selon lui, le seul garant de la stabilité et de la continuité. Citant un proverbe de sagesse locale, il a averti : « On ne rejette pas celui qu’on connaît pour celui qu’on découvre. »

Le PDG en mode résistance

Au-delà des rivalités partisanes, Onanga Y’Obeghe a cherché à convaincre les populations du département de rester fidèles au PDG, parti « constant dans l’action » malgré les difficultés. « Voter PDG, c’est faire le choix de la continuité, de l’expérience et de la responsabilité », a-t-il conclu, avant de promettre son retour prochain sur le terrain.

Un discours qui s’inscrit dans une campagne marquée par le paradoxe d’un PDG désormais en position de résistance, contraint de défendre son unité et sa survie politique, là où il fut jadis l’incontestable parti-État.