Gabon : Alejandro passible de 6 mois de prison pour exhibition sexuelle !
Dans un pays où les mœurs traditionnelles restent ancrées dans la législation, le masseur présumé professionnel Alejandro fait face à de sérieuses accusations pénales. Connu pour ses publications provocantes sur les réseaux sociaux, cet individu de nationalité gabonaise diffuse des vidéos et images de ses séances de massage non censurées, exposant des clientes dénudées. Ces contenus, qualifiés d’obscènes par de nombreux internautes attirent l’attention non seulement des utilisateurs de Facebook, mais aussi des autorités judiciaires.
À la lecture de l’article 257 du Code pénal gabonais, Alejandro est passible d’une peine d’emprisonnement allant jusqu’à six mois, assortie d’une amende pouvant atteindre 5 millions de FCFA, pour « atteinte aux mœurs » via exhibition sexuelle. Rappelons que la même disposition définit les atteintes aux mœurs comme incluant « l’exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible au regard du public ». Bien que les massages puissent être consentis, leur diffusion publique sur une plateforme comme Facebook transforme un acte privé en spectacle imposé à un large auditoire.
Alejandro, entre plaisir et vice ?
Alejandro, récidiviste dans ce type de publications, outrepasse délibérément cette disposition. Ses vidéos montrent des attouchements et des poses suggestives, heurtant les usagers qui se voient servir du contenu inapproprié sans filtre. Au Gabon, où les ébats ou attouchements sexuels sont confinés à l’espace privé, ces actes publics numériques constituent une infraction claire. L’article 258 renforce cette sanction avec 6 mois de prison au maximum et une amende substantielle. Mais au-delà de la loi pénale, cette affaire soulève une question cruciale :
Facebook est-il un espace de non-droit ? Absolument pas. Les plateformes numériques, bien que globales, ne sont pas exemptes des juridictions locales. Au Gabon, comme ailleurs, les lois sur les mœurs s’appliquent en ligne. Les autorités peuvent invoquer des accords internationaux ou des outils de modération pour traquer et sanctionner les contenus illicites. Alejandro assume ouvertement ses publications, se positionnant comme une figure sulfureuse, mais cela ne le protège pas. Des plaintes d’internautes pourraient alerter les services judiciaires.
Démontrant que les réseaux sociaux ne sont pas des zones franches. Des cas similaires dans d’autres pays africains, comme le Sénégal ou le Cameroun, ont conduit à des condamnations pour diffusion de pornographie ou atteinte à la décence publique, prouvant que l’anonymat virtuel a ses limites. Au 21e siècle, où la sexualité semble libérée et tolérée dans bien des contextes, le Gabon rappelle que les normes étatiques prévalent. Alejandro, en associant massage et perversion publique, non seulement risque sa liberté, mais expose aussi ses clientes à des jugements sociétaux.










GMT TV