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Gabon : affrontements entre étudiants et policiers à l’ANBG pour le paiement des bourses

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Des tensions ont éclaté ce lundi 20 janvier 2025 au siège de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), à Oloumi, dans le 5e arrondissement de Libreville. Des étudiants, excédés par près de quatre mois d’impayés, ont manifesté pour exiger le versement de leurs allocations d’études. La situation a rapidement dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre, rapporte l’Agence gabonaise de presse (AGP).

Une manifestation légitime qui vire à la confrontation. Dès les premières heures de la matinée, une centaine d’étudiants s’est rassemblée devant les locaux de l’ANBG pour interpeller les autorités sur leurs difficultés financières. Selon plusieurs témoignages, leur revendication portait exclusivement sur le paiement des bourses d’études, en retard depuis plusieurs mois.

« Cela fait quatre mois que nous n’avons pas reçu notre bourse. Nous avons des loyers à payer, des cours à suivre et des obligations familiales. Nous voulons simplement ce qui nous revient de droit », a confié un étudiant manifestant. Cependant, la situation a rapidement dégénéré lorsque les forces de l’ordre ont été déployées pour disperser la foule. L’utilisation de gaz lacrymogènes a provoqué des échauffourées, marquant une escalade inattendue.

Un silence inquiétant de l’ANBG

Face à ces incidents, la direction de l’ANBG n’a, pour l’instant, pas publié de communiqué officiel ni répondu aux sollicitations de l’AGP. Ce silence, selon les manifestants, traduit une forme de mépris à leur égard. « Nous demandons simplement des explications et une date pour le versement des bourses. Mais il n’y a aucune réponse. Cette inaction nous pousse à manifester », a déclaré une étudiante présente sur place.

Le retard dans le paiement des allocations d’études est une problématique récurrente au Gabon. Elle met en lumière les difficultés structurelles dans la gestion des fonds publics, particulièrement ceux alloués aux étudiants. Alors que les autorités de la transition promettent des réformes profondes et une amélioration des conditions de vie des citoyens, ces retards entachent l’image de l’administration et fragilisent le dialogue social.

Le mouvement estudiantin espère une intervention rapide des plus hautes autorités en tête desquelles, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima et le président de la Transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema pour désamorcer cette crise, soulignant que les bourses ne sont pas un privilège, mais un droit.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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