Gabon: affaire Mounguengui, le gouvernement recentre la CAF !
A la suite des inquiétudes exprimées par le secrétaire général de la Confédération africaine de football (Caf) Véron Mossengo-Omba au sujet de l’interpellation puis l’incarceration du président élu de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), le ministre des Sports Franck a, dans une correspondance tenu à apporter quelques éclaircissements. A cet effet, il a souligné que la libération du dirigeant de la Fegafoot ne dépendait exclusivement que d’une décision de justice.
Dans sa lettre datée du jeudi 28 avril dernier, la Confédération africaine de football exprimait son inquiétude après la mise en détention préventive de Pierre-Alain Mounguengui, mesure prise dans le cadre de l’enquête sur les agressions sexuelles qui depuis plusieurs mois ébranlent le monde du football gabonais. Il faut souligner que pour l’instance faîtière africaine « la détention du président de la Fégafoot, par ailleurs membre du Comité exécutif de la CAF, semble être liée au scrutin du 16 avril dernier ».
Des assertions balayées d’un revers de la main par le ministre des Sports qui explique que l’élection à la Fegafoot n’avait rien à voir avec l’interpellation, puis de la détention de Pierre-Alain Mounguengui mais s’inscrit dans le cadre de l’enquête sur la pédocriminalité. Le membre du gouvernement a d’ailleurs rappelé que l’ouverture de cette enquête était antérieure à l’élection au sein de la Fegafoot. « M. Mounguengui, qui bénéficie de la présomption d’innocence, fait l’objet d’une procédure judiciaire au motif qu’il aurait gardé le silence face aux abus sexuels qu’auraient vécus pendant des années des centaines de footballeurs mineurs de la part de leurs encadreurs », indique Franck Nguema.
Répondant à la suggestion de la CAF sur la libération de l’actuel président de la Fegafoot, le membre du gouvernement a tenu à réaffirmer que le Gabon était un Etat de droit et à ce titre la justice était indépendante. Ainsi, il ne revenait pas au gouvernement « d’instruire la Justice de rapidement libérer M. Mounguengui, tel que le suggère la CAF ».