Gabon: un accident de la circulation fait deux morts à Akanda
Dans la nuit du samedi 7 au dimanche janvier 2023 aux alentours de 2 heures, un véhicule de marque Mitsubishi immatriculé GN 399 AA est rentré en collision avec deux autres véhicules à Angondjé, non loin du complexe scolaire privé Les Tsanguettes. Bilan de ce terrible accident, 2 morts dont l’aide camp d’André Patrick Roponat et son jeune frère ainsi que plusieurs blessés graves.
Depuis la période festive de fin d’année, les accidents de la circulation sont de plus en plus légion. De la Nationale 1 à Libreville, les communes d’Owendo et Akanda ne sont pas en reste. D’ailleurs, cette nuit les Akandais ont été les témoins impuissants d’un accident d’une rare violence. En effet, aux alentours de 2 heures du matin, un automobiliste conduisant en état d’ivresse aurait perdu le contrôle de son Mitsubishi Pajero D.I.D.
Ce dernier serait directement entré en collision avec un véhicule de type Toyota Land cruiser 2. À l’intérieur, deux individus qui auraient été identifiés comme l’adjudant chef major de la gendarmerie nationale et le petit frère du Procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, André Patrick Roponat. Surpris par l’impact alors qu’ils semblaient en stationnement, les deux hommes vont se retrouver en situation critique.
Si le chauffeur, Joseph Ayenouet alias « Maître Poyot », était encore en vie après le télescopage, une source proche du dossier a révélé que « le petit frère du procureur a rendu l’âme sur le champ ». Désireux de sauver le rescapé, les personnes sur place vont le conduire à Hôpital d’Instruction des Armées d’Akanda. Là-bas, ils seront refoulés par les responsables qui les ont informés de ce que « les cas d’accidentés ce n’est pas dans notre structure mais dans les CHU ».
En perte constante de sang suite à l’hémorragie déclenchée, l’agent « Poyot » aurait été transféré par ses proches vers le Centre hospitalier universitaire d’Owendo (CHUO). « On lui a mis une serviette mais c’était déjà plein aux premiers kilomètres ». C’est donc en parcourant les près de 35 kilomètres qu’il succombera. Un énième décès évitable imputable aux errements dans la prise en charge rapide de patients dans les structures hospitalières.
À l’heure où nous couchons ces lignes, il ressort de premiers éléments de l’enquête que le présumé fautif et plusieurs personnes seraient grièvement blessées. Ce dernier conduisait, selon des sources présentes sur les lieux au moment des faits, en état d’ivresse. « Nous avons retrouvé des bouteilles de boissons alcoolisées à moitié consommées dans le véhicule », a indiqué une source judiciaire. Une bien triste première semaine de la nouvelle année pour les familles endeuillées. Nous y reviendrons !