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Gabon: à Mekambo, «le coronavirus ce sont les éléphants qui rôdent derrière les maisons»

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Alors que le Gabon connaît une recrudescence de cas avec la troisième vague dûe au variant Delta, à Mekambo dans la province de l’Ogooué-Ivindo, les populations ont bien d’autres difficultés. En effet, étant au cœur du conflit Homme-faune, les riverains de cette localité délaissés, indiquent que leur « coronavirus à eux, ce sont les éléphants qui rôdent derrière les habitations ». Une missive en guise de véritable cri de détresse à l’endroit des autorités.

Alors que le coronavirus bat son plein au Gabon avec une augmentation considérable des cas de covid-19 due à l’arrivée du variant Delta au Gabon, et une grosse vingtaine de décès rien que pour le mois de septembre, dans la ville de Mekambo, c’est un tout autre fléau qui alimente les débats. En effet, en proie aux incursions d’animaux près de leurs habitations qui détruisent leurs plantations, les riverains vivent la pandémie sous une autre forme.

Pour les habitants de Mekambo négligés par les autorités locales, le covid-19 a un tout autre visage. « Nous suivons tout à travers les médias. On n’a jamais reçu un don de masques comme on l’a vu ailleurs. Encore moins des campagnes de sensibilisation. Notre coronavirus, ce sont les éléphants qui rôdent derrière nos maisons en plein centre-ville » a déclaré Alfred.B un des riverains de cette localité à nos confrères du quotidien L’Union.

Ainsi, gageons que ce regrettable constat résonne comme un appel à changer les choses auprès des autorités de Mekambo. Plus d’un an après l’avènement du covid-19 au Gabon, il est désolant qu’une frange de la population soit laissée pour compte au profit de la lutte contre la pandémie. Le gouvernement gagnerait à mettre autant d’efforts dans la résolution du conflit Homme-faune qu’il le fait avec le coronavirus.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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