Gabon : 813 milliards provenant des industries extractives collectés en 2021
Toujours aussi importants pour l’économie gabonaise, les revenus tirés des industries extractives ont crevé le plafond au cours de l’exercice 2021. Comme le révèle le rapport du cabinet indépendant britannique Moore Insight publié en marge de la réintégration du Gabon à l’ITIE, ce sont pas moins de 813 milliards de FCFA qui ont été collectés par les administrations publiques gabonaises dont 735 milliards de FCFA provenant des hydrocarbures et 78 milliards de FCFA provenant des mines. Des sommes principalement collectés par la Direction générale des hydrocarbures (DGH), la Société nationale des Hydrocarbures (GOC) et la Direction générale des Impôts (DGI).
Les revenus générés par le secteur extractif du Gabon ont représenté un montant total de 812 764,2 millions FCFA pour l’année 2021. Répartis entre le secteur des hydrocarbures (735 milliards de FCFA) et le secteur minier (78 milliards de FCFA), ces revenus ont permis à nos administrations centrales notamment la Direction générale des hydrocarbures (DGH), la Société nationale des Hydrocarbures (GOC) et la Direction générale des Impôts (DGI), de collecter respectivement 371,2 milliards de FCFA, 224,2 milliards de FCFA et 135,2 milliards de FCFA.
Représentant à eux seuls 90% du montant total des revenus tirés des industries extractives par les administrations gabonaises, ces trois entités sont donc au cœur de la collecte des industries extractives puisque les 10% restants sont dévolus à la Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects (DGDDI) qui a collecté un peu plus de 35 milliards de FCFA et la Direction Générale des Mines et de la Géologie (DGMG) qui pour sa part a enregistré des recettes de l’ordre d’un peu moins de 11 milliards de FCFA.
Quid de la fiabilité des données financières ?
Cependant, comme l’indique le rapport, en terme d’exhaustivité et de fiabilité des données financières, de gros efforts doivent encore être fournis aussi bien pour les opérateurs dont certains, en dépit de leurs obligations de certification des données par un auditeur externe, ne se sont pas pliés à cet exercice alors qu’ils représentent en numéraire, pas moins de 246 milliards de FCFA. Idem pour la DGH, la DGI, la DGDDI, la DGMG et la DGCPT, qui malgré 496 milliards de FCFA collectés, ont soumis des formulaires de déclaration non certifiés par un auditeur. Toute chose laissant planer le doute sur la fiabilité de leurs données.