Gabon: 70% des établissements scolaires ne disposent pas de toilettes
C’est l’une des données tirées de la première enquête sur la situation de l’eau, de l’hygiène et l’assainissement dans les établissements scolaires du Gabon, rendue publique, le mercredi 8 septembre dernier, par les autorités compétentes et l’organe onusien chargé de l’enfance. S’appuyant sur un échantillon de 819 structures éducatives sur 850 recensées, l’étude révèle que « 7 écoles sur 10 ne disposent pas de toilettes ».
Alors que l’année scolaire se profile à grands pas, il semble que les établissements scolaires, sous la tutelle du ministère de l’Education nationale dirigé par le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda, ne soient pas parés à accueillir convenablement les apprenants. C’est ce qu’a récemment révélé la première enquête sur la situation de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement dans les établissements scolaires du Gabon.
Conjointement menée par les Nations unies notamment leur organe chargé de l’enfance et les équipes de la Direction générale de la statistique et la planification, la collecte des données a mis à nu les carences en termes d’assainissement dans 70% des écoles primaires et secondaires. « Sur l’accès à l’assainissement 7 écoles sur 10 ne disposent pas de toilettes », indique ledit rapport dont une copie est parvenue à la rédaction de Gabon Media Time (GMT).
Plus alarmant, l’enquête précise que « 4 écoles sur 10 présentent des signes de défécation à l’air libre ». Toute chose qui se justifie par cette absence criante de vespasiennes dans nos structures éducatives. Dans lesquelles les apprenants tous sexes confondus y passent en moyenne 8 heures et ce, par jour. Une regrettable donnée qui rappelle le retard accumulé par notre pays dans le perfectionnement de son système éducatif.
Notons qu’en termes d’assainissement en milieu scolaire, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) prévoit que la norme est de « une cabine pour 25 filles et 1 pour 50 garçons ». Au Gabon, l’enquête déplore « une cabine pour 113 élèves ». Représentant le ministre de tutelle empêché, le secrétaire général du ministère susmentionné,Théodore Koumba s’est dit enthousiaste quant à la prise en compte effective dans les plus brefs délais de ces maux.