Gabon: 7 ans de prison pour avoir poignardé à mort son concubin
Détenue depuis 2014, Oberline Théno Gouamamini, de nationalité camerounaise a été jugé lors des sessions criminelles qui ont débuté ce mardi 23 février. En répression, la Cour criminelle spécialisée de Libreville l’a condamnée à 7 ans de réclusion criminelle, précise notre confrère L’Union.
Selon le quotidien L’Union, les faits se seraient produits en août 2014 à Libreville. Ce jour-là, Théodore Gaëtan Oyoumbou, 21 ans, militaire, va jurer à sa concubine, Oberline Théno Gouamamini, jeune Camerounaise, dont il attend l’enfant depuis 4 mois et demi, qu’il a tiré ” une bonne fois pour toutes ” un trait sur les comportements indignes qui ont fait capoter leur union.
Après un bon marché, le couple s’installe devant la télé avant de passer à table. Seulement, les choses vont commencer à se gâter lorsque Théodore Gaëtan Oyoumbou demande à sortir afin d’aller trouver ses amis pour un verre. Cette requête n’a pas l’air de plaire à la femme, qui sait très bien qu’avec ses amis, le vin coule à flot, et elle sera battue sans ménagement. Aussi oppose-t-elle un refus catégorique. Pour compenser ce refus, elle lui propose de lui acheter ce qu’il veut boire à la maison. Mais l’homme va s’obstiner dans sa volonté de sortir coûte que coûte. Elle va alors fermer la porte et cacher les clés
Colère noire de l’homme, qui renverse les meubles et se jette sur sa concubine, qu’il va étrangler sur le lit. Dans un instinct de survie, celle-ci va se saisir de ce qu’elle va sentir près d’elle pour se défendre. Malheureusement, c’est un couteau de cuisine qu’elle va enfoncer dans la poitrine de son ami. Lâchant prise, il va faire des gestes en direction de cette dernière, avant de perdre l’usage de la parole. Et c’est lorsqu’elle voit le sang couler qu’elle réalise la gravité de la situation. Oberline Théno Gouamamini va solliciter l’aide des voisins pour l’emmener dans une structure médicale. Mais déjà en route, il respirait à peine. Une fois à la polyclinique Chambrier, c’est le constat de décès.
Derrière les geôles de Gros-Bouquet, Oberline Théno Gouamamini a purgé une bonne partie de sa peine, loin de son enfant né pendant sa détention. A cet effet, son avocate Me Carine Avome Eny a sollicité l’indulgence et la magnanimité de la cour et a plaidé pour les circonstances atténuantes. Peu convaincu, le ministère public demandera 15 ans de réclusion criminelle à son encontre.
La défense conduite par Maître Carine Avome Eny, a, quant à elle, sollicité l’acquittement pur et simple de sa cliente au bénéfice du doute et à titre subsidiaire « Condamnez-là pour une peine qui puisse lui permettre de retrouver son enfant, seul lien qu’elle va garder de son défunt concubin, soit 6 ans de prison », a-t-elle confié, demandant ainsi la mise en liberté de sa cliente qui avait déjà passé 6 ans en détention. Une requête qui n’a pas été retenue par la Cour puisqu’elle sera condamnée à 7 ans d’emprisonnement.