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Gabon: 680 détenus amnistiés par Ali Bongo après l’intervention de l’ONU en 2020

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C’est ce que révèle le rapport 2020 du Système des Nations Unies (ONU) au Gabon. 680 détenus dans différentes prisons du pays et condamnés pour délits mineurs ont bénéficié d’une grâce présidentielle en 2020. Une libération actée dans le cadre de la pandémie de la covid-19 pour désengorger les prisons trop souvent surpeuplées. 

680, c’est le nombre de prisonniers qui avaient été libérés des différentes maisons d’arrêt du pays dans le cadre de la grâce présidentielle accordée à la suite d’un plaidoyer des organisations internationales, notamment le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH). C’était en avril 2020. Cette mesure exceptionnelle de grâce constituait également une des réponses à la lutte contre la propagation de la pandémie du covid-19 au Gabon.

Le 25 mars 2020, le Haut-Commissaire aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, avait appelé à la libération urgente de détenus à travers le monde, afin d’éviter que la Covid-19 ne fasse des « ravages » dans les prisons très souvent en sureffectif. La grâce excluait toutefois, les détenus condamnés pour des crimes graves tels que les homicides volontaires, les meurtres avec préméditation, les viols sur mineurs et les auteurs de détournements de deniers publics.

Si la décision avait été saluée par de nombreux acteurs politiques et par la population, elle avait par ailleurs soulevé des remous. Car beaucoup de prisonniers sont encore détenus sans jugement et passent des années en détention préventive pour au final être reconnus non coupables. Notons également la situation des « prisonniers d’opinion ou politiques », enfermés pour « avoir exprimé leur pensée ». Le gouvernement gagnerait à faire amende honorable en libérant les détenus qui croupissent en prison depuis des années alors qu’aucune véritable charge n’a été retenue contre eux.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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