Gabon: 62 ans après les indépendances, Lambaréné toujours sans caserne de pompiers
Il ne se passe pas un jour sans que les médias relaient des informations faisant état d’incendies dans lesquels de nombreuses pertes matérielles sont signalées. Si dans la capitale gabonaise, l’intervention des sapeurs-pompiers permet de sauver quelques broutilles, à l’intérieur du pays, notamment à Lambaréné, les populations ne peuvent compter que sur elles-mêmes lorsque surviennent ce type d’incident sous l’indifférence des autorités gouvernementales qui semblent ne pas en faire une priorité.
Les nouvelles faisant état de pertes matérielles à l’intérieur du pays dues à des incidents sont légion. C’est le cas notamment dans la ville de Lambaréné, dans la province du Moyen-Ogooué, où un violent incendie a fait perdre à plusieurs opérateurs économiques leurs locaux. Des sinistres aux conséquences irrémédiables qui remettent au goût du jour l’impérieuse nécessité de mettre en place des unités d’intervention rapide des sapeurs-pompiers dans la ville du « Grand Blanc » où les riverains se retrouvent livrés à eux-mêmes.
Car, faut-il le rappeler, outre le « Grand Libreville », les autres localités du pays sont dépourvues de sites de proximité pouvant permettre une prise en charge effective des sinistres dans chacun des arrondissements et villes de l’intérieur du pays. Pour l’heure, les populations doivent se contenter de la solidarité entre voisins et ont recours à des moyens précaires afin d’arrêter les incendies et éviter ainsi d’énormes pertes en matériel mais aussi en vies humaines.
Avec un budget de 57,2 milliards soit 63 % du budget alloué au volet « Ordre et sécurité public » comme indiqué dans le document de Cadrage macroéconomique et budgétaire (Socamab) 2022-2024, nul doute qu’il serait judicieux pour le gouvernement de procéder à la construction de casernes de sapeurs-pompiers à l’intérieur du pays. Un projet qui, s’il est mis en place, soulagerait les populations et aurait pour conséquence une intervention optimale en cas d’incendie.
Pour l’heure, les riverains s’en remettent à Dieu via des plaintes sur les réseaux sociaux sous le regard indifférent du gouvernement dont le numéro un avait indiqué « Je ne serai heureux que lorsque les Gabonais le seront ». Une annonce qui des années plus tard n’est qu’utopie et poudre de perlimpinpin.