Gabon : 6 élèves aux arrêts pour consommation, vente de drogue et possession d’armes blanches
Dans le cadre de la lutte contre la délinquance juvénile, les forces de l’ordre ont procédé récemment à l’interpellation de six jeunes âgés de 16 à 20 ans pour des faits liés à la consommation et à la vente de stupéfiants, ainsi que de possession d’armes blanches. Cette opération selon la chaîne d’information en continue Gabon 24 aurait été menée dans plusieurs établissements secondaires du Grand Libreville, révélant un phénomène préoccupant au sein des milieux scolaires.
L’interpellation des jeunes a eu lieu lors de fouilles systématiques menées par les services de la police scolaire, qui sont menées quotidiennement dans le but de sécuriser les établissements. Ces opérations régulières ont généré l’arrestation de dizaines d’élèves pour divers délits, allant des violences physiques aux agressions, sans oublier les actes de vente et de consommation de drogues aux abords des écoles.
Les élèves sont passés aux aveux
Parmi les interpellés, un lycéen a reconnu sa participation active à la vente de produits illicites. Mattis (prénom d’emprunt), a déclaré qu’il était venu au lycée en possession de tramadols, communément appelés « kobolo », dans le but de les revendre à ses camarades pour gagner de l’argent. « Cette marchandise appartient à un de mes grands du quartier qui me reverse une commission après chaque vente », a-t-il expliqué.
D’autres élèves, quant à eux, ont été appréhendés pour consommation de drogues. Jacques (prénom d’emprunt) a avoué avoir été arrêté avec « la race », un papier utilisé pour rouler des joints de cannabis.
Les statistiques concernant la jeunesse impliquée dans ces affaires révèlent que la majorité des adolescents interpellés proviennent de foyers monoparentaux, un facteur qui contribue à leur dérive. L’un d’eux a partagé son témoignage : « Depuis le décès de mon père en 2014, je vis chez ma grand-mère. Ce n’est pas toujours facile ». Ce récit met en lumière la fragilité des contextes familiaux dans lesquels évoluent ces jeunes, souvent livrés à eux-mêmes dans leur quête de repères.
Un autre contrevenant, Henri (prénom d’emprunt), a décrit une enfance marquée par la violence familiale, une expérience douloureuse qui l’a conduit vers l’usage de substances pour gérer ses émotions. « Quand j’étais petit, mon père battait constamment ma mère. Un jour, il a essayé d’abuser d’elle devant nous. Cet événement m’a profondément marqué, » a-t-il confié, évoquant son recours au tabac comme moyen d’évasion face aux souffrances du passé.









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