Gabon : 377 000 FCFA de dépense moyenne en produits importés pour un Gabonais en 2024

Selon les dernières statistiques d’AFRISTAT, communiquées lors d’un atelier régional de formation sur la méthodologie d’élaboration des statistiques du bilan alimentaire, un Gabonais a dépensé en moyenne environ 377 000 francs CFA en produits alimentaires importés en 2024. En comparaison, un Camerounais a enregistré des dépenses de seulement 53 000 francs CFA, a rapporté l’Agence gabonaise de presse (AGP).

Cet atelier, qui s’inscrit dans le cadre du Projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre (HISWACA), a rassemblé des experts de six pays membres de la CEMAC. L’objectif principal était d’explorer les enjeux de l’autosuffisance alimentaire dans la sous-région et au sein de chaque pays membre, tout en soutenant les gouvernements dans l’application de la méthodologie élaborée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour produire des bilans alimentaires.

Une dépendance alimentaire

Le but ultime étant de permettre aux pays de la CEMAC de maîtriser leurs dépendances alimentaires, de réduire les importations massives qui profitent majoritairement aux pays exportateurs, et d’accroître leur souveraineté alimentaire. À cette fin, une feuille de route spécifiquement adaptée à chaque pays, tenant compte de ses réalités économiques et agricoles, a été conçue et soumise à l’attention des décideurs.

D’après les données fournies, le Cameroun et le Gabon se distinguent parmi les principaux importateurs de produits alimentaires dans la zone de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale, avec des dépenses cumulées estimées à plus de 4 000 milliards de francs CFA pour l’année 2024.

Pour les organisateurs, les statistiques relatives au bilan alimentaire représentent un outil stratégique essentiel pour la prise de décision, tant au niveau des pouvoirs publics qu’auprès des opérateurs économiques, en liaison directe avec les défis de sécurité alimentaire et de souveraineté économique dans la sous-région.