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Gabon : les tonnes de poulet par mois de la société indienne L7H Life toujours attendues

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En novembre 2015 à la faveur d’un protocole d’accord avec les autorités gabonaises et les responsables de la Zone économique de Nkok, la société indienne L7H Life Resources Overseas Pvt Ltd promettait de produire entre 2 000 et 10 000 tonnes de poulets de chair par mois. Prévoyant un investissement de 60 millions d’USD dans sa première phase, soit un peu plus de 37 milliards de FCFA, ce projet n’a visiblement pas vu le jour près de 10 ans après, malgré un impact qui aurait pu être considérable.

L’enveloppe devait permettre de développer un projet avicole à travers des investissements dans le domaine de l’élevage, l’achat des couveuses, l’installation d’une unité de fabrication des aliments de bétail et la vente de poulets de chair emballés. On parlait tout de même de 60 millions de dollars US soit plus de 37 milliards de FCFA. On était fin 2015. Mathieu Mboumba Nziengui était alors ministre d’État, ministre de l’Agriculture et de l’entreprenariat agricole, chargé de la mise en œuvre du Programme Graine) et Gabriel Tchango pour sa part, ministre d’État, ministre de la Pêche et de l’Elevage.

Accompagnés de leurs collègues Régis Immongault Tatagani alors ministre du Développement Durable, de l’Économie, de la Promotion des Investissements et de la Prospective et Rufin Moussavou, ministre des Mines et de l’Industrie, ces derniers promettaient d’envahir le marché gabonais de 2 à 10000 tonnes de poulets de chair par mois. Rien que ça. Du poulet à foison qui devait être produit par la société indienne L7H Life Resources Overseas Pvt Ltd dans la Zone économique à régime spécial de Nkok (Gsez). Hélas, près de 10 ans plus tard, ce projet comme la Sotrader, semble à l’abandon. 

10000 tonnes de poulet qui auraient soulagé les populations et créer des emplois directs et indirects

Étonnant au regard de l’impact de ce projet qui aurait pu être considérable dans la mesure où l’arrivée au Gabon de cette société indienne, promettait de réduire le coût de la « star des congélos » tout en limitant des importations de poulet chiffrées à au moins 65 milliards de FCFA par an, ce projet s’est donc visiblement heurté à la dure réalité gabonaise d’un climat des affaires encore déficient. L’Etat gabonais qui, pour ce projet, devait mettre à la disposition de la société une parcelle d’une superficie totale de 150 hectares pour l’élevage, 1 600 ha de plantations de maïs pour l’alimentation animale et 10 ha pour la transformation du poulet dans la zone de Nkok, n’a donc pas sû répondre à ce défi qui impliquait également l’amélioration de la santé publique.

D’échec en échec

Toujours autant dépendant des importations alimentaires dont les poulets, qui selon plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) notamment françaises, sont de très bas de gamme et donc multiplient les risques pour la santé des Gabonais, l’Etat ou plus simplement le gouvernement, n’a pas su mettre en place cette initiative qui lui aurait permis de régler un certain nombre de difficultés. De la chute de Société Industrielle d’Agriculture et d’Elevage de Boumango à l’échec de ce projet, en passant par le classement sans suite d’autres projets du même type comme celui de la Société moderne d’élevage de Tunisie, le gouvernement semble dans l’incapacité de répondre au défi de la production avicole locale. 

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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