Gabon : 3 ans sans salaire pour des promotions de l’ENS, l’INJS et l’USS, une jeunesse sacrifiée !
Les étudiants de l’École normale supérieure (ENS), de l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) et de l’Université des sciences et de la santé (USS) ne savent plus où donner de la tête. Et pour cause, ces derniers réclament leurs intégrations. Et ce, après 2 ans sans affectation pour certains et 3 ans sans salaire pour d’autres. De quoi se questionner sur le peu d’intérêt qu’accorde le gouvernement à ces jeunes compatriotes.
Réclamant à cor et cris leurs intégrations, les étudiants de l’École normale supérieure, l’Institut national de la jeunesse et des sports et de l’Université des sciences et de la santé ont élu domicile aux abords du ministère de la Fonction publique. Depuis trois jours, ces derniers dorment à la belle étoile au nez et à la barbe de Madeleine Edmée Berre, qui visiblement peine à trouver une solution idoine aux carrières de ces compatriotes.
Ces enseignants et sages-femmes grévistes sont tous issus des 26e et 41e promotions, respectivement de l’ENS et de l’INJS, et de la promotion 2019 de l’USS. Plongés dans une précarité par les lenteurs du ministère de la Fonction publique, ces pères et mères de familles ont décidé de manifester leur mécontentement en opérant un sit-in devant l’institution en charge de leurs carrières administratives.
Des enseignants et sages-femmes clochardisés
Occasion pour ceux sortis de l’École normale supérieure de mettre en évidence le deux poids deux mesures qui prévaut dans le suivi de leurs carrières. « Nous sommes sortis de l’ENS en juillet 2021 et dans notre promotion nous avons relevé des injustices. 4 de nos promotionnaires ont été affectés et un parmi nous a été nommé censeur par le ministère de l’Éducation nationale. C’est pourquoi nous exigeons des mises en solde massives et immédiates, sans quoi nous poursuivons notre mouvement », a déclaré un des enseignants.
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Dans cette même veine, les promotions de l’INJS et celles de l’USS déplorent le fait d’être affecté depuis 3 ans sans salaire. « Nous sommes affectés en province, depuis 2021, et ce, sans salaire. Nous dormons dans les chambres des hôpitaux dans des conditions déplorables. Trop, c’est trop », s’est indignée une des sages-femmes. Et ce, d’autant plus que les secteurs Santé et Éducation ont été identifiés comme prioritaires dans le processus de régularisation des situations administratives des agents publics.
Instruits par le ministre de la Fonction publique, des responsables de cette administration ont tenu à échanger avec les manifestants le jeudi 1er juin 2023. Ces derniers leur ont présenté le cadrage mensuel. « Nous avons fait preuve de pédagogie en expliquant le circuit d’un dossier de recrutement à la fonction publique et situé chacun sur le traitement de chaque promotion. Chaque mois, nous régularisons ces situations et mettons des agents en solde », a indiqué James David Lawson Nkoma, directeur de recrutement.
Par ailleurs, au terme de cette rencontre, les enseignants et sages-femmes grévistes ont dit continuer leur pied de grue devant le portail du ministère de la Fonction publique jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications. Toutefois, soulignons que d’après les responsables du ministère de la Fonction publique, à ce jour, il existe encore un reliquat de recrutement de l’ordre de 1014 dans tous les secteurs de l’administration.
Incroyable de voir ce genre de comportement , l’éducation occupe une place fondamentale en ce qui concerne le développement d’un pays . Mais bon triste est de constater que chaque année c’est la même chose .