Gabon: 1992,5 milliards de FCFA de dépenses budgétaires attendues en 2022
En marge de la présentation vendredi dernier du très attendu projet de loi de finances (PLF) 2022, Sosthène Ossoungou Ndibangoye, ministre du budget et des comptes publics a révélé le niveau que devraient atteindre les dépenses budgétaires. Déjà excessives en tous points de vue en 2021 et lors des années précédentes, celles-ci devraient connaître une nouvelle hausse puisque chiffré à 1992,5 milliards de FCFA. Un montant qui interroge sur les capacités de gestion de l’exécutif.
Établies à 1642,3 milliards de FCFA en 2019. 1828 milliards de FCFA en 2020, soit un taux d’exécution de 97,1 % et autour de 1900 milliards de FCFA en 2021, les dépenses budgétaires devraient connaître une nouvelle hausse au cours de l’année à venir. Comme le révèle les données du ministère du Budget et des Comptes publics sous la tutelle de Sosthène Ossoungou Ndibangoye, celles-ci vont augmenter d’un peu plus de 20 milliards de FCFA selon les prévisions actuelles.
En effet, en dépit d’un budget 2022 pourtant en baisse de 191 milliards de FCFA et établi selon les projections, à 2936,6 milliards de FCFA, le gouvernement envisage de maintenir un niveau de dépenses pourtant jugé excessif par bien des observateurs. Un niveau de dépenses qui n’est d’ailleurs pas sans risques, pour les perspectives d’une économie gabonaise durement touchée par le ralentissement économique mondial lié à la pandémie de covid-19, et qui a vu son PIB réel se contracter de 2,7 % en 2020.
Réparties entre des charges financières de la dette qui s’établiraient à 316,9 milliards FCFA contre 293,6 milliards dans la Loi de finances rectificative 2021, des dépenses de fonctionnement toujours aussi faramineuses et qui se chiffreraient à 1161,9 milliards de FCFA (hors Compte d’affectation spéciale), et des dépenses d’investissement en baisse à 326,4 milliards de FCFA, ces dépenses budgétaires devraient sans aucun doute, ralentir le processus de reprise d’une économie qui a plus que jamais besoin d’investissements.
A noter que les charges de trésorerie et de financement devraient pour leur part s’établir à 852,4 milliards de FCFA contre 1071,8 milliards FCFA dans la LFR 2021, quand les dépenses à caractère social, dont les résultats ne sont que peu visibles à l’image d’une allocation chômage toujours attendue, devraient se situer autour de 479 milliards de FCFA.