La première chaîne de télévision privée du Gabon et de l’Afrique subsaharienne, Télé Africa, traverse une crise sans précédent. Ses employés, regroupés au sein du collectif « Unis pour nos droits », ont tenu un sit-in le 24 janvier 2025 devant le domicile de Pascaline Bongo Ondimba, présidente du conseil d’administration (PCA) de l’entreprise, située à La Sablière. Objectif : briser le silence persistant de la PCA face aux revendications des agents.

Depuis 18 mois, les employés de Télé Africa ne perçoivent plus leurs salaires. Des correspondances ont été envoyées à Pascaline Bongo Ondimba, à la Haute autorité de la communication (HAC), au ministère de la Communication, ainsi qu’au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, pour arbitrage.

La dernière missive, datée du 30 décembre 2024, est restée sans réponse de la PCA. « Nous avons frappé à toutes les portes pour obtenir gain de cause. Jusqu’à présent, seules la HAC et le ministère de la Communication se sont montrés solidaires », a déclaré un membre du collectif.

Soutien des Institutions attendu 

Le collectif a été reçu à plusieurs reprises par la HAC et le ministère de la Communication. Les responsables de ces institutions ont promis d’intervenir pour résoudre ce conflit social et juridique. « Nous utiliserons tous les outils juridiques disponibles pour faire la lumière sur cette situation », a affirmé le conseiller juridique du ministère.

Malgré ces promesses, Pascaline Bongo Ondimba reste silencieuse. Cette crise met en lumière les limites de la HAC, censée garantir le respect des droits dans le secteur médiatique. « Si nos droits ne sont pas protégés, où pouvons-nous nous tourner ? La justice sera-t-elle rééquilibrée sous le CTRI ? », s’interroge le collectif.

Pour l’heure, Télé Africa reste dans l’obscurité, mais les employés promettent de poursuivre leurs actions jusqu’à obtenir justice et le paiement de leurs arriérés.