Gabon : 162 hectares, 150 emplois directs, la SOGADA, une usine à travail local

À Méyang, dans le département du Komo-Mondah, la Société gabonaise de développement agricole (SOGADA) s’affirme comme un moteur d’emplois et de compétences. Avec 162 hectares aménagés, 150 emplois directs déjà créés et une perspective de 250 postes à court terme, l’entreprise fondée par Hervé Patrick Opiangah illustre concrètement la promesse d’un développement agricole qui profite d’abord aux Gabonais.
Une dynamique d’emplois durables. Au cœur de ses exploitations, la SOGADA mobilise déjà une centaine d’agents pour l’élevage et 50 autres pour l’usine de production de chips, un chiffre appelé à croître avec la montée en cadence industrielle. « En termes de main-d’œuvre, nous sommes à une centaine d’agents sur site. Les nouveaux bâtiments de dernière génération vont nous permettre d’embaucher encore une centaine de personnes, sans compter la cinquantaine de l’usine de chips », a précisé Hervé Patrick Opiangah.

Dans un contexte marqué par un chômage élevé, en particulier chez les jeunes, cette capacité à créer des emplois pérennes dans les métiers agricoles constitue un signal fort. L’entreprise démontre que l’agriculture et l’agro-industrie peuvent être des leviers de réinsertion sociale et professionnelle.
Formation et transfert de compétences
Au-delà des chiffres, la SOGADA a fait du transfert de compétences une priorité. « Les premiers bâtiments industriels reposaient sur une technologie sud-africaine, les plus récents sur des dispositifs européens. Aujourd’hui, nous avons réussi à 95 % le transfert de technologies. C’est du made in Gabon à 100 % », insiste Opiangah.

Cette stratégie permet de former de véritables techniciens gabonais, passés de l’élevage artisanal à la conduite d’élevages industriels automatisés, en intégrant des métiers variés : maintenance, hygiène, biosécurité, conduite de production. Une montée en gamme professionnelle qui installe le capital humain au cœur du modèle SOGADA.
Un ancrage territorial fort
En associant emploi, formation et modernisation des savoir-faire, la SOGADA s’érige en « usine à travail local ». À l’heure où le Gabon cherche à diversifier son économie et réduire le chômage, l’expérience initiée à Méyang constitue une vitrine du potentiel agro-industriel national.
« Le secret de notre réussite, c’est d’abord les hommes au centre de tout », conclut Hervé Patrick Opiangah, pour qui chaque œuf, chaque produit de la SOGADA doit aussi être synonyme d’opportunité pour un compatriote.
GMT TV