Gabon: 15 ans d’emprisonnement et 50 millions FCFA en cas de pédophilie
À l’heure où les actes d’agression sexuelle se multiplient dans la société gabonaise, il est judicieux de rappeler le cadre juridique applicable en cas de viol sur une personne mineure de sexe masculin ou féminin encore appelée « la pédophilie ». En effet, le Code pénal en son article 256 alinéa 2 prévoit la peine de 15 ans d’emprisonnement assortie d’une amende allant jusqu’à 50 millions FCFA au plus.
Au Gabon, le viol, cette infraction pénale est définie comme « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui, avec violence, contrainte, menace, surprise ou ruse », conformément à l’article 256 de la loi n°006/2020 du 30 juin 2020 portant modification de la loi n°042/2018 du 05 juillet 2019 portant Code Pénal de la République Gabonais.
En répression, l’alinéa 2 de l’article susmentionné énonce que « l’auteur d’un viol est puni de quinze ans de réclusion criminelle et d’une amende de 50.000.000 de francs au plus ». Cette peine privative de liberté à temps peut être étendue à la réclusion criminelle à perpétuité « lorsque les faits ont entraîné la mort de la victime ; lorsque le viol est précédé, accompagné ou suivi de tortures ou d’actes de barbarie ; lorsqu’il a entraîné une mutilation ou une infirmité permanente ».
Ainsi, les personnes inculpées pour viol sur mineurs assimilable à la pédophilie, qui n’est pas expressément mentionnée dans le Code pénal gabonais, l’instar de Patrick Assoumou Eyi alias « Capello », Triphel Mabicka alias « Coach Kolo » et Franz Orphé Mikala Kiba, pourraient être condamnées à la peine de 15 ans d’emprisonnement et 50 millions à chacun. Des sanctions pénales qui pourraient interpeller tous ceux qui voudraient verser dans ce type d’actes assimilables à des crimes.