Gabon: 1 mois après, Mouguiama-Daouda ne rassure toujours pas les élèves
Prévue pour ce lundi 10 janvier 2022, la seconde rentrée académique 2021-2022 est tout sauf effective. Et pour cause, les établissements primaires et secondaires restent déserts en termes d’enseignants mais peuplés de quelques élèves venus voir si leur rêve d’apprendre reprendrait cours. Autant dire que le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda est loin d’avoir tenu promesse.
Le début d’année 2022 est assurément cauchemardesque pour le Ministre de l’Education nationale le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda. Et ce, en dépit de sa forte activité sur le terrain ponctuée par la réception du Complexe d’Alibandeng flambant neuf. En cause, la fracture qui existe entre le membre du gouvernement et ses partenaires sociaux. Une situation qui a conduit à ce que le mot d’ordre de grève des enseignants syndiqués a été entendu au détriment des recommandations du ministre.
Conséquence, la quasi-totalité des établissements primaires et secondaires de la capitale ont l’apparence de vieilles cathédrales délaissées. Où les seuls fidèles sont quelques élèves tandis que les enseignants brillent par leur absence. Autant dire que le mois de congé offert par le ministre de tutelle, qui était censé être la période choisie pour accélérer les négociations en vue d’une reprise apaisée, n’a pas été utilisé à bon escient.
Pour l’heure, les deux protagonistes campent sur leurs positions respectives et se regardent en chien de faïences. Pour les syndicats du ministère de l’Education nationale, aucune rentrée des classes ne sera possible tant que leur cahier de charges n’a pas été pris en compte. Tandis que le gouvernement y voit un défi à l’autorité de l’État. D’ailleurs, le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda a récemment menacé de sanctionner les enseignants absents des salles de classe. Une démarche incompatible avec les enjeux derrière cette crise : une année blanche en perspective. Les élèves ne savent plus à quel saint se vouer !